Copain du Monde

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Cap sur la  « JOV de OUF » pour Gwelan

Mis à jour le par Olivier Vilain
Gwelan Saint-Brieuc
Gwelan est un garçon qui s'est engagé dans la solidarité ©Régis Dumas

À 12 ans, Gwelan Hervé fait partie du club « Copain du Monde » créé l’année dernière dans les Côtes d’Armor. Avec un petit groupe de jeunes bénévoles, de 8 à 15 ans, il mène des actions concrètes pour aider d’autres enfants qui souffrent de la précarité, notamment à partir en vacances et à la « JOV de OUF », le 20 août prochain.

Comme pour Obélix, Gwelan est tombé toute petit dans la potion magique du Secours populaire. Très tôt, il a commencé par accompagner sa grand-mère, bénévole elle aussi au Secours populaire, à des collectes alimentaires. Puis, à l’été 2023, il a participé au ‘‘Village Copain du Monde’’ qui se tenait à Paimpol. « Ça m’a beaucoup plu. » Ce séjour de vacances rassemblait des enfants dont les familles sont aidées par le Secours populaire et ses partenaires étrangers. Les Villages Copain du Monde fonctionnent comme une colonie dans laquelle les enfants découvrent les droits des enfants et comment organiser la solidarité. C’est à la fois festif et éducatif. « Pendant le village, on a vendu des cookies, des crêpes, pour aider les personnes accueillies dans les permanences du Secours populaire. »

Le ‘‘Village Copain du Monde’’ à Paimpol « m’a beaucoup plu. »

Sur place, Gwelan y a notamment rencontré Anselme, un garçon plus âgé qui est Copain du Monde dans le Morbihan. « Copain du Monde existe depuis longtemps en Bretagne, mais il n’y en avait pas à l’époque dans les Côtes d’Armor. Anselme m’a donné envie d’être dans un club à côté de chez moi, de retrouver l’ambiance du Village. » Alors en rentrant de Paimpol avec deux amis des Côtes d’Armor, qui participaient déjà des clubs dans d’autres départements, le trio a demandé aux responsables locaux du Secours populaire la création d’un club à Saint-Brieuc. « Avant ça, on menait déjà des actions, chacun de notre côté, mais on voulait en faire plus, aider les enfants dont les familles sont accueillies par le Secours populaire. »

Comment fonctionne ce nouveau club ? Le nombre de membres varie au cours de l’année, parfois il monte à une petite dizaine, parfois il ne reste que les trois fondateurs. « Nous nous réunissons un mercredi par mois pour décider des prochaines actions : tout le monde peut décider de tout, il n’y a pas de chef. » Ils se sont mis d’accord pour tenir un stand au dernier vide-grenier du Secours populaire à Lamballe. « Nous avons collecté 400 euros », dit-il tout fier. Avant, la petite équipe avait fait des paquets cadeaux à Noël.

Photo à gauche / ©Régis Dumas : Gwelan a participé au vide-grenier à Lamballe
Gwelan collecte

C’est l’apprentissage de l’autonomie et du travail en commun. L’un des projets actuels est d’organiser une action autour du cinéma, comme une séance en plein air à la fin de l’été ou le début de l’automne. Mais avant ça, les ‘‘Copain du Monde’’ de Saint-Brieuc s’activent pour faire partir le plus d’enfants à la Journée des oubliés des vacances, le 20 août prochain, appelée la « JOV de ouf ». Pour cela, Gwelan et ses amis procèdent régulièrement au tirage d’une tombola. La petite équipe a aussi collecté des jeux de plage pour la Journée des oubliés des vacances. Il se rendra lui aussi à la JOV, à Paris. « J’ai hâte d’y être, je ne suis allé à Paris qu’une seule fois, au début du collège. Je me souviens qu’on est passé aux pieds de la tour Eiffel. »

Les ‘‘Copain du Monde’’ s’activent pour la « JOV de OUF »

Toutes ces activités ont profondément changé Gwelan. D’aller au contact avec d’autres enfants lui a ouvert de nouveaux horizons. « Au Village Copain du Monde, j’ai rencontré des enfants de mon âge venus du Bénin, de Palestine et du Pérou. On a fait un jeu de rôles. On a échangé malgré la barrière de la langue. C’était très instructif. Ils nous ont fait découvrir leurs danses et ce qu’ils mangent chez eux. C’était délicieux. »

Son père allie deux métiers. Il est informaticien et aussi photographe professionnel. Tandis que sa mère travaille dans le secteur du bâtiment, mais dans les bureaux. « J’aimerais devenir médecin ou kiné, car quand mes parents ont un peu mal au dos, je leur fais des massages et le lendemain, ils vont mieux. J’aime apporter du soulagement de manière générale. » Ce qu’il a découvert est que l’apport est mutuel. « Copain du Monde m’apporte du bonheur parce que j’ai toujours aimé aider ceux qui en ont besoin ». Au départ, je ne connaissais personne, maintenant les autres membres du club sont tous mes amis. « Quand j’y repense, j’étais timide, alors que je ne le suis plus du tout à force de parler aux gens, d’aller au-devant d’eux. Ça aussi, j’en suis très content, c’est clair. »

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