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Rentrée scolaire : les bénévoles sont mobilisés

Mis à jour le par Olivier Vilain
C'est la rentrée pour les enfants mais aussi pour les familles et les bénévoles, qui les accompagnement tout au long de l'année scolaire.

Les bénévoles du Secours populaire organisent des collectes de fournitures scolaires dans les magasins Auchan et Carrefour, afin d’alléger le budget des ménages en difficulté et d’assurer l’égale possibilité pour tous les enfants de suivre leur scolarité dans de bonnes conditions.

« Cette année, les familles sont particulièrement inquiètes pour la rentrée. Elles n’en peuvent plus à cause de la crise du coronavirus », indique Marie-Françoise Thull, secrétaire générale de la fédération de Moselle du Secours populaire. Ce sont donc les enfants de familles frappées par le chômage, la perte de revenus liée au chômage partiel ou la fin des heures supplémentaires qui vont retrouver l’école.

La rentrée est synonyme de dépenses supplémentaires que les catégories populaires et même une partie de la classe moyenne ne peuvent se permettre. D’autant que les prix des fournitures sont à la hausse, comme le notent plusieurs associations (de 1 % à 6,2 %). Aux coûts habituels viennent s’ajouter l’achat de masques (de 30 et 70 euros par mois et par enfant) et de matériel informatique à partir du collège, afin de pouvoir suivre des cours à distance en cas de nouveau confinement.

« Nous n’avons pas les moyens de tout acheter »

En Moselle, un effort particulier est produit pour équiper des familles en tablettes numériques. « Nous les achetons et nous les apportons aux familles qui rencontrent les plus grandes difficultés. Cet équipement est devenu une nécessité », résume Marie-Françoise Thull. De même, une dizaine d’étudiants « sans ressources et malvoyants » recevra des ordinateurs adaptés leur permettant d’étudier et de préparer leurs examens.

Si théoriquement la hausse de 100 euros de l’Allocation de rentrée scolaire pourrait permettre, en moyenne, de couvrir les frais de rentrée, dans la pratique, c’est loin d’être toujours le cas. L’écart maximal se rencontre au moment du passage aux études supérieures. « Heureusement que les bénévoles nous apportent des fournitures scolaires parce que nous n’avons pas les moyens de toutes les acheter à la rentrée et en cours d’année. Et, à chaque mois de septembre, il faut aussi prévoir de nouvelles baskets, de nouveaux pantalons, etc., parce que mes quatre enfants continuent de grandir », explique Catherine, qui vit à Seclin, dans le Nord, avec son mari qui est ouvrier agricole.

Des difficultés plus importantes pour les familles

La demande d’aide est plus forte cette année. Dans le Maine-et-Loire, c’est très visible. « Nous avons préparé 1000 kits scolaires, contre 700 l’année dernière, pour coller aux demandes exprimées par les familles que l’on accompagne », déclare Nicolas Cocuaud, chargé de tout ce qui est scolaire dans cette fédération. Les bénévoles augmentent aussi leur aide à destination des étudiants. À Angers, 200 vont recevoir des fournitures parce que « beaucoup étaient sans ressources pendant le confinement et cela ne s’est pas arrangé ».

Un autre volet de l’aide est la fourniture d’assurance scolaire, grâce à un partenariat avec la MAE. Les enfants de Catherine vont en bénéficier : « Comme ça on est tranquille », souligne leur mère, soulagée. Là aussi, la demande est forte. Dans le Maine-et-Loire, 33 % d’assurances supplémentaires vont être distribuées.

L’accompagnement scolaire et l’accès au sport

Les équipes de bénévoles de l’accompagnement scolaire vont elles aussi faire leur rentrée afin d’expliquer les cours mal compris, parler avec les élèves dont ils ont la charge des tensions éventuelles à l’école, mais aussi les accompagner dans des sorties culturelles. Pour rappel, ces bénévoles ont répondu présents pendant le confinement pour maintenir le lien avec  »leurs » élèves, alors que ceux-ci ne pouvaient plus se rendre en classe et auraient pu accumuler du retard, voire décrocher. Cet été, les séjours de détente pour enfants du Secours populaire se sont inscrits dans le dispositif « vacances apprenantes« .

D’autres équipes de bénévoles vont accompagner les enfants dans un club sportif, facilitant ainsi la pratique d’une activité de loisir qui contribue à leur équilibre et à la découverte du monde. Dans le même esprit, le Secours populaire offre, en parallèle, une aide au paiement de licences sportives dans de nombreux cas. Certains enfants ont bénéficié cet été de Journées bonheur organisées par le Secours populaire, mais aussi de Journées des oubliés des vacances ou de séjours dans les villages Copain du monde. Ils pourront ainsi raconter ces bons moments à leur copains et copines, début septembre.

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