Émanciper
Grâce à Erasmus+, des jeunes partagent la solidarité

Janis Lopez, responsable des maraudes à la fédération des Alpes-Maritimes, a participé à une semaine d’échanges à Rome avec de jeunes Strasbourgeois, Brestois et Bulgares. Invitée par ARCS, la section internationale d'ARCI association partenaire du Secours populaire, elle a pu, comme le reste du groupe, découvrir de nouvelles pratiques de solidarité et partager son expérience au Secours populaire. Interview.
Vous étiez à Rome avec ARCS dans le cadre du programme Erasmus + ; qu’avez-vous fait durant cette semaine ?
Nous sommes restés une semaine à Rome* : cela nous a permis de faire beaucoup de rencontres et de découvrir les actions de solidarité conduites par l’association ARCI. Pris en charge par deux services civiques, nous avons tout d’abord visité une épicerie solidaire qui soutient des familles d’un quartier de Rome. Contrairement au Secours populaire, l’aide est gratuite pour tous et sans demande de justificatifs de ressources. Ensuite nous avons rencontré des femmes qui vivaient à la rue et que les bénévoles d’ARCI ont aidées. Aujourd’hui, elles gèrent une boutique de produits locaux et artisanaux. A chaque fois, ces rencontres et ces visites nous ont permis de confronter nos modes de faire à ceux de notre partenaire. Nous avons aussi rencontré des acteurs d’un centre culturel ainsi que d’un accueil de jour pour migrants qui leur permet d’apprendre l’italien, de faire leurs démarches administratives et de se soigner. Enfin, nous avons rencontré des membres d’ARCS qui nous ont exposé leurs actions à l’international.
Que retenez-vous de ces rencontres et visites ?
Au Secours populaire des Alpes-Maritimes, nous sommes en lien avec ARCI mais sur des projets culturels ; ce séjour m’a permis de découvrir toute la richesse et la diversité de cette association. Le soutien aux femmes des rues, l’aide aux migrants, l’aide alimentaire… un peu comme nous d’ailleurs. Nous avons pu échanger sur nos pratiques et sur les leurs, c’est un enrichissement mutuel, un partage d’expériences qui est utile à tous. Avec nous, il y a avait quatre jeunes bulgares d’une association partenaire d’ARCI qui eux aussi ont appris beaucoup de choses. A leur contact, nous avons aussi découvert d’autres pratiques, notamment comment allier actions culturelle et de solidarité. Mais le plus important pour moi, ce sont les nouvelles pistes d’actions auxquelles nous allons réfléchir. Notre lieu d’accueil de jour pour les sans-abri est fermé le week-end mais nous pourrions, comme le fait ARCI, développer des activités culturelles le week-end. Tout comme ARCI pourrait développer d’autres actions de solidarité dans leur épicerie sociale. Au cours de nos échanges, nous avons partagé l’idée que, dans un lieu, plusieurs activités pouvaient se côtoyer et se compléter.
Dans la délégation française, des jeunes d’autres fédérations étaient présents. Avez-vous échangé sur vos pratiques de solidarité ?
Oui bien sûr, c’est d’ailleurs tout aussi intéressant de pouvoir échanger avec d’autres jeunes du Secours populaire. Rencontrer de jeunes bénévoles venus d’autres villes permet aussi de mutualiser les expériences. Par exemple, à Nice, nous avons beaucoup d’actions en direction des sans-abri (maraudes, accueil de jour, etc.). Mais j’ai appris qu’à Strasbourg, ils avaient mis en place une bagagerie solidaire dans une de leur anten C’est une initiative sur laquelle nous allons nous pencher car cela viendrait enrichir nos dispositifs existants. Quant aux bénévoles de Brest, ils sont très présents sur les campus et auprès des étudiants. Nous allons rester en contact et continuer à échanger sur nos actions.
*Ce projet a été cofinancé par le programme Erasmus+ de l’Union européenne.