A Noël les salariés de Sony se prêtent au jeu
Le 16 décembre, une dizaine de salariés de l’entreprise Sony sont venus prêter main forte aux bénévoles de la fédération des Hauts-de-Seine. Dans ce département, l’appel au volontariat des salariés de certaines entreprises est devenu une habitude pour l’ensemble des campagnes. En cette veille de Noël, leur mission était de trier et de préparer les cartons de jouets pour les différents arbres de Noël qui seront organisés par les 24 structures de la fédération. Reportage
En guise d’accueil, Nicolas Grégoire, directeur de la fédération, fait une brève présentation du Secours populaire et de ses différentes missions de solidarité. Il prend le temps de bien expliquer ce que l’association attend de cet après-midi de volontariat. La mission est simple : déballer tous les cartons de dons de jouets, les trier et les classer par tranche d’âge. « Quand vous trouverez des denrées alimentaires comme des chocolats il faudra les mettre à part. Pour les jouets, nous ne retenons que ceux ayant une valeur d’au moins 20 euros. Le reste servira à compléter des dons faits lors de braderies » explique Nicolas. Après avoir mis leurs bonnets de Pères Noël verts, chacun prend son poste.
Alors que la collecte de jouets a démarré depuis un mois dans les centres commerciaux et au sein des entreprises partenaires, il y a aujourd’hui beaucoup de cartons à trier ; il faut que tout soit prêt pour que les comités de la fédération disposent des jouets pour leurs arbres de Noël. Avec un groupe de 10 salariés de l’entreprise Sony de Puteaux, cela devrait aller vite. Encadrés par des bénévoles plus expérimentés, plusieurs petits groupes se forment et s’attèlent à leur tâche. Pour Astrid Traid, manager chez Sony, c’est une première. Après avoir reçu un mail de la référente RSE de l’entreprise, elle s’est lancée un challenge : pourquoi ne pas me rendre utile en aidant des enfants à passer un joyeux Noël ? Mère de deux enfants, elle nous dit connaître la joie des petits lors de la découverte de leurs cadeaux. Savoir que certains n’ont rien la rend triste ; elle considère cela comme une véritable injustice. C’est pourquoi elle n’a pas hésité à dire oui. « Comment passer de bonnes fêtes alors que des enfants n’auront rien à Noël ? En venant aujourd’hui, je me dis que cela peut changer les choses. La générosité et l’engagement de beaucoup de personnes peuvent peser sur le cours des choses ».
On partage vraiment une action en commun
Au sein de l’entreprise Sony, tous les salariés disposent de trois jours de volontariat. Différentes missions peuvent leur être proposées, auprès d’associations de solidarité très variées. Durant ces trois journées, ils sont rémunérés par l’entreprise mais donnent de leur temps pour ces associations. Guillaume, salarié de la division marketing, nous explique que cela peut concerner le nettoyage des plages comme les distributions lors de maraudes. Lui connaît bien le Secours populaire car, dans sa ville, les bénévoles sont présents et organisent régulièrement des collectes alimentaires où il fait ses courses. « A chaque fois, je donne et j’explique à mes enfants l’importance de cette solidarité concrète et nécessaire. » Mais en s’inscrivant pour l’opération de tri avec le Secours populaire, il a voulu aller plus loin et agir directement pour les autres. Et puis, comme l’explique Francesca, « cela permet de se côtoyer autrement que dans l’entreprise. On ne se connaît pas forcément, on peut parfois se croiser mais là on partage véritablement une action en commun. » Pour elle, aider les autres c’est un peu une histoire familiale : elle connait les actions de la Croix-Rouge italienne car ses parents participaient aux maraudes.
Certains avaient déjà participé au « Défi de l’été Sony », qui est une initiative européenne annuelle de collecte de fonds au cours de laquelle les employés de Sony s’affrontent en équipes. L’objectif est de courir, marcher, rouler à vélo ou nager sur autant de kilomètres que possible pendant les mois de juin et juillet. En plus d’être excellent pour la santé et le bien-être des employés, ce défi est avant tout un projet solidaire. Très rapidement, les équipes s’organisent et trouvent leur rythme. Il est vrai que les âges sont indiqués sur les jouets, ce qui facilite grandement le travail. Les cartons s’empilent et les jouets finissent d’être triés. Résultat de l’opération : 1400 jouets triés en deux heures. Nicolas Grégoire tient à féliciter les équipes qui, grâce leur engagement, vont donner de la joie et des sourires aux enfants accompagnés par le Secours populaire.

3000 jouets pour les enfants
Cette année encore la fédération sera aux côtés des familles pour Noël et offrira 3000 jouets aux enfants. Pour les plus âgés, à partir de 14 ans, ce sont des bons d’achats qui seront distribués. Maryline et Yann, bénévoles à la fédération, tiennent à mettre en lumière l’importance de ce rapprochement avec le monde de l’entreprise. Chaque année, de nombreux salariés viennent renforcer les équipes de bénévoles et c’est un vrai « plus » pour le Secours populaire. Par exemple, cet été, des salariés de chez AXA ont accompagnés des enfants lors de la Journée des oubliés des vacances ; en septembre, lors de la collecte des fournitures scolaires, ce sont des salariés de la BNP qui ont aidé à faire les kits scolaires. « C’est une aide précieuse dont nous aurions beaucoup de mal à nous passer ; actuellement, nous sommes en relation avec 24 entreprises », précise Nicolas. Cette découverte du Secours populaire se transforme parfois en un bénévolat plus pérenne. Pour garder le contact après chaque action, les salariés sont invités à remplir un questionnaire et à laisser leurs coordonnées.
Pour terminer cette belle journée solidaire, une collation avec café et gâteaux est proposée à tous, ainsi qu’une photo de groupe destinée à immortaliser ce beau moment convivial et chaleureux.
