Urgence Liban : le SPF aux côtés des victimes

Mis à jour le par Pierre Lemarchand
Le 4 août 2020, une terrible explosion détruisait une partie de la ville de Beyrouth au Liban

Le peuple libanais est de nouveau meurtri : une terrible explosion, le 4 août 2020, a dévasté une partie de la ville et occasionné des pertes humaines considérables. Nombreux sont ceux qui ont tout perdu. Aux côtés de son partenaire DPNA, déjà à l’œuvre pour prodiguer une aide d’urgence aux victimes, le Secours populaire débloque un premier fonds d’urgence de 100 000 € et appelle aux dons.

Mardi 4 août après-midi, deux terribles explosions retentissent au nord de Beyrouth, la capitale du Liban : l’inflammation de 2750 tonnes de nitrate d’ammonium stockées dans un entrepôt du port en sont la cause. La déflagration, perçue à des centaines de kilomètres, provoque des dégâts matériels et humains immenses : immeubles effondrés, vitres explosées, voitures éventrées. C’est ce spectacle de désolation que l’équipe de DPNA (Development for People and Nature Association), qui se rend aussitôt sur place, découvre. Ce partenaire de longue date du Secours populaire, expert dans l’aide d’urgence, recense les premiers besoins. Les autorités évoquent un bilan provisoire de milliers de blessés et de plusieurs centaines de morts. 

« Ce sera long de chiffrer les pertes humaines »

Le Docteur Ismaïl Hassouneh, secrétaire national du Secours populaire, est sur place aux côtés de DPNA lors de cette première mission d’évaluation : « C’est une véritable catastrophe. Ce sera long de chiffrer les pertes humaines. De nombreux corps demeurent sous les décombres, d’autres ont été soufflés jusque dans la mer. » De la réunion de crise provoquée par DPNA découlent deux priorités : « Tout d’abord, nous mettons tout en œuvre pour acheminer les blessés dans des hôpitaux de la région, ceux de Beyrouth étant saturés. La seconde urgence est de reloger les familles qui ont perdu leur habitat dans l’explosion, soit en louant des logements provisoires, soit en trouvant des hébergements dans les réseaux amicaux. Aux familles qui ont tout perdu, nous fournissons des produits de première nécessité : alimentation, ustensiles de cuisine, générateurs électriques, produits d’hygiène, vêtements, eau », témoigne Ismaïl Hassouneh. 

« Un appel aux dons pour un peuple meurtri »

Cette catastrophe frappe le Liban alors que le pays traverse la pire crise économique de son histoire. La crise sanitaire provoquée par la pandémie de COVID-19 a fait s’effondrer un système économique déjà au bord du gouffre : dépréciation sans précédent de la livre libanaise, inflation record, licenciements massifs ont jeté une grande partie de la population libanaise dans une grande précarité. Tandis que le Liban accueille plus d’un million de réfugiés syriens depuis 2011, 40% de sa population vit en dessous du seuil de pauvreté. C’est un pays en pleine détresse et un peuple déjà meurtri qui ont été frappés par ces explosions. Pour soutenir son partenaire DPNA dans son action et les victimes dans leur reconstruction, le Secours populaire débloque un premier fonds d’urgence de 100 000 € et lance un appel aux dons financiers. 

« Nombreux sont ceux qui ont tout perdu et sont traumatisés »

Ismaïl Hassouneh le rappelle : « Après cette phase de première urgence, il faudra continuer d’aider la population et ce sera long. Nombreux sont ceux qui ont tout perdu et sont traumatisés. » Aux côtés des équipes de DPNA qui ne comptent pas leurs efforts, le Secours populaire va poursuivre la longue histoire de solidarité fraternelle qui le lie à la population libanaise depuis 45 ans maintenant. 

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