Faim dans le monde, le compte est bon ?
Chaque année, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) publie une estimation du nombre de personnes n’absorbant pas assez de calories pour maintenir le bon fonctionnement de leur organisme. Cette définition sous-estime l’ampleur du drame de la faim dans le monde.

Pour être comptabilisée comme affamée par la FAO, une personne doit consommer moins de 1 800 kcal par jour pendant douze mois d’affilée. Elle n’apparaîtra pas dans les statistiques si elle réussit à manger plus de calories pendant un mois. En outre, la barre de 1 800 kcal correspond aux besoins d’un individu ne pratiquant aucune activité. Or, les paysans (40 % de la population mondiale) doivent manger 2 600 kcal jour, en moyenne, pour cultiver la terre.
ONG et universitaires sont nombreux à estimer que la sous-alimentation chronique affecte en réalité 1,5 milliard d’êtres humains. « Aucun progrès n’a été accompli depuis 1990 », constate Maureen Jorand, chargée du plaidoyer Souveraineté alimentaire au CCFD-Terre Solidaire. Et encore, il faudrait ajouter l’immense cohorte de ceux qui, privés de diversité alimentaire, développent des carences graves.
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