Les défis d’une Journée internationale pour la jeunesse

Mis à jour le par Olivier Vilain
Les jeunes réunis à Nantes s'engageaient dans des défis sportifs afin de collecter des fonds pour les actions de solidarité.

Le 12 août est la Journée internationale de la jeunesse depuis une décision prise par l'Assemblée générale des Nations Unies en 1999. Cette année, le thème central est la transformation de l’éducation afin de la rendre plus accessible et plus inclusive. Jeunesse et éducation sont au coeur de la démarche ainsi que des actions du Secours populaire.

Avec 1,8 milliard de personnes âgées de 10 à 24 ans, le monde n’a jamais compté autant de jeunes. Les défis à relever sont très importants puisque 63 millions d’entre eux sont au chômage et 141 autres millions connaissent la pauvreté malgré leur travail.

Pour les plus petits aussi, les défis sont de taille : plus de la moitié des enfants et des adolescents âgés de 6 à 14 ans n’ont pas pu acquérir les compétences de base en lecture et en calcul, même si la majorité d’entre eux va à l’école.

Des heures d’accompagnement scolaire

Au Secours populaire, les bénévoles s’emploient à faire de l’accompagnement scolaire auprès des enfants et des jeunes qui vivent dans des familles soumises au travail précaire et aux fins de mois difficiles. Ils ne se limitent pas à expliquer les cours et à refaire les exercices. En effet, le but premier de cette action est de permettre aux jeunes de reprendre confiance dans leurs capacités.

À Lyon, par exemple, les bénévoles organisent des sorties culturelles, afin d’étendre les horizons des enfants et des adolescents, mais aussi de partager des moments propices au dialogue ; cette relation aide à grandir. « Nous, ça été une sortie au cirque et bientôt nous irons à la piscine », explique Maïwenn, étudiante de 18 ans, qui accompagne Saïd, 9 ans. Elle allait chez lui chaque mardi soir de l’année scolaire qui vient de s’achever.

Les jeunes et les mineurs représentent un tiers des personnes aidées par le Secours populaire : fournitures scolaires, aide alimentaire aux étudiants ou aux familles, sorties culturelles, accès au sport, aux vacances, etc. Beaucoup deviennent à leur tour bénévoles et s’engagent contre les inégalités.

Des jeunes qui s’engagent dans le bénévolat

Ainsi, le samedi 29 juin dernier, les jeunes du Secours populaire avaient dressé un village sportif au Parc des chantiers à Nantes pour la 3e étape du Secours Pop Tour. L’initiative est destinée à les réunir un peu partout en France pour développer leur implication dans l’association, les mettre en réseau pour démultiplier leurs actions. Cette fois, ils sont venus de Bretagne, des Pays-de-la-Loire et du Centre-Val-de-Loire. Ils ont organisé des stands autour de l’accès aux activités sportives, de manière à faciliter une prise de conscience sur l’existence de discriminations (grossophobie, racisme, etc.) et du sport adapté. « Ce que j’ai trouvé le plus chouette, c’était les jeux de ballon et de balle les yeux bandés pour sensibiliser au handicap », relève Gregory, l’un des participants qui s’est impliqué dans la préparation de l’opération.

L’idée de cette tournée organisée par les jeunes bénévoles a germée au dernier festival des Solidarités, organisé par le Secours populaire à Bruxelles. Celui-ci avait réuni plus de 300 participants, fin octobre. Ils y avaient partagé leurs expériences de la précarité et du bénévolat.

La rencontre des jeunes bénévoles à Nantes était très riche

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