Indonésie, le SPF toujours sur place

Mis à jour le par Anne-Marie Cousin
En Indonésie, le SPF continue à distribuer des filtres aux populations.

Après avoir connu trois catastrophes naturelles entre août et décembre 2018 l’Indonésie peine à se relever. Afin d’agir le plus rapidement possible le SPF a débloqué des fonds d’urgence à trois reprises pour apporter une aide rapide aux populations locales. Mi-mars une mission s’est rendue sur place pour agir sur le long terme, et reconstruire des écoles.

« Nous sommes implantés en Indonésie depuis 2004 et grâce à notre réseau du sud-est asiatique, nous pouvons très rapidement agir sur place. L’argent débloqué nous a permis d’aider 15 000 personnes. Alors que les populations reçoivent toujours un soutien matériel, nous avons commencé à travailler des projets de réhabilitation et de construction d’écoles. » explique Ismael Hassouneh, secrétaire national et membre de la mission. Entre août et décembre 2018, l’Indonésie a connu une succession de catastrophes : deux séismes très dévastateurs. Le premier dans la région de Lambok et le second à Palu. Enfin un tsunami volcanique a frappé les rives du détroit de la Sonde le 23 décembre. Ces évènements ont eu des conséquences terribles pour la population. Des centaines de personnes ont perdu la vie, des villes et des villages entiers ont été détruits. Les dégâts matériels sont considérables : écoles, routes, hôpitaux et habitations ont été complétement rayés de la carte. Selon les autorités, on compte aujourd’hui encore 600 000 personnes impactées par ces séismes et ce tsunami. Grâce aux fonds d’urgence débloqués par le Secours populaire 15 000 personnes ont pu être équipées de filtres à eau, recevoir une aide alimentaire et du matériel de mise à l’abri. S’appuyant sur l’expertise de son partenaire philippin Mirasol Outreach Fondation l’association est parvenue à distribuer des kits de filtrage pour des centaines de personnes qui pourront les utiliser durant deux ans. Des démonstrations effectuées par une cinquantaine de bénévoles vont permettre à terme à des dizaines de milliers de personnes de retrouver un accès à une eau potable.

Après l’urgence, l’accès à l’éducation

Par ailleurs, alors que la vie reprend peu à peu le dessus, les familles commencent à faire des projets, et la question de la scolarisation de milliers d’enfants dont les écoles ont été détruites ou englouties par la liquéfaction se pose. C’est pour cette raison que lors de la dernière mission à Palu et à Lombock des réunions de travail avec les autorités ont eu lieu. L’occasion pour le SPF de déposer des demandes aux autorités pour effectuer des travaux. L’objectif étant de répondre aux demandes des familles qui souhaitent que leurs enfants retrouvent le chemin de l’école le plus vite possible. La réussite de cette seconde phase, est bien évidemment liée aux disponibilités financières du SPF. La collecte et les demandes de financements auprès des institutions doivent se poursuivre. Comme le souligne Ismaël Hassouneh « Que nous construisions des écoles ou que nous les réhabilitions, nous avons besoin d’argent. Il faut que l’association se mobilise dans son ensemble et porte ce projet. L’avenir de milliers d’enfants est en jeu. Ils ont besoin de notre soutien. »

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