Émanciper
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Engagement solidaire
Idris, jeune visage du Secours populaire
Arrivé en France à 24 ans, Idris Belkacem, aujourd'hui âgé de 27 ans, marque sa première année de bénévolat au Secours populaire. Depuis le comité de Bussy-Saint-Georges (77), il s’engage auprès de celles et ceux qui traversent des moments difficiles. Guidé par des valeurs familiales de partage et d’entraide, il souhaite contribuer « que ce soit par une aide matérielle ou simplement en donnant de mon temps, tant que cela peut être utile ». Portrait, en ce 5 décembre, Journée mondiale du bénévolat.
Sourire très communicatif, grand et élancé, voilà la première impression que nous avons eu en rencontrant Idris, le 20 juin 2025. Accueillant et chaleureux, le jeune homme nous montre, dès notre arrivée, son enthousiasme au sein du local où il est bénévole. « Ici, aucune journée ne se ressemble. C’est ce qui est plaisant lorsqu’on est bénévole au Secours. Un jour, on va s’occuper des denrées alimentaires, le lendemain on va organiser un atelier ou une braderie. J’ai la même volonté qu’au premier jour et ça va bientôt faire un an », partage Idris, 27 ans.
« J’ai toujours voulu m’investir dans une action concrète et humaine. »
Né en Algérie, Idris grandit au sein d’une grande famille. « On a tous reçu les mêmes valeurs. Mes parents ont toujours mis un point d’honneur à nous apprendre le partage, l’entraide et la solidarité », raconte le jeune homme. Après avoir réussi brillamment ses études en Algérie, il décide de venir approfondir ses connaissances en France. Il rejoint alors certains membres de sa famille, venus vivre à Paris. Il intègre l’université de Cergy-Pontoise pour un Master Efficacité énergétique. Aujourd’hui en CDI en tant que chargé d’études, il commence une carrière qui lui plait et compte bien gravir les échelons. En parallèle, dès 2024, il s’engage au sein du Secours populaire.
« J’ai intégré le Secours populaire suite à des recherches sur Internet. Ça faisait déjà deux ans que j’étais en France et que je ne faisais plus d’associatif. En Algérie, je faisais partie d’une association qui venait en aide aux personnes handicapées. J’ai toujours voulu aider et m’investir dans une action concrète et humaine, mais surtout qui ait du sens », relate Idris. « J’ai donc envoyé un message, j’ai eu un rendez-vous et puis me voilà un an après, toujours là et toujours aussi heureux d’apporter mon aide », continue-t-il.

« J’apporte mon aide partout où on a besoin de moi. »
À la fédération de Busy-Saint-Georges, Idris vient au minimum une fois par semaine pendant plusieurs heures. « En général, je viens le samedi. Avec les horaires que je fais, ça peut être difficile de venir en semaine. J’arrive donc le samedi de bonne heure », complète-t-il. Il commence aussitôt ses missions, toutes différentes. « Le matin, je commence par la préparation et la mise en place. Avant d’accueillir les personnes, nous répartissons les tâches entre bénévoles. Ensuite, nous accueillons les personnes. J’ai le sentiment d’être utile à quelque chose. Aujourd’hui, il n’y a pas de profil type, tout le monde est concerné » , confie-t-il.
Idris met les bouchées doubles pour apporter une aide là où il y en a besoin. Il continue, en plus de décharger, trier et distribuer des denrées alimentaires, d’organiser des événements pour les enfants ou alors des braderies pour permettre à chacun de trouver son bonheur avec des meubles, des jouets, des vêtements et cela à moindre coût. « On essaye de se diversifier. On apporte de l’aide variée pour essayer de pallier tous les aspects essentiels de la vie », explique Idris. Avant de continuer : « On n’est pas à l’abri que cela nous arrive un jour. Aujourd’hui il y a beaucoup de misère. Les personnes qui viennent ont le droit à la dignité de n’importe quel autre être humain. Il n’y a pas de honte à demander un coup de pouce », partage-t-il, non sans émotion.
« Je veux aider tant que je le peux. Aujourd’hui on est très peu de jeunes à s’investir mais quand on le fait, on le fait à fond et l’aide des jeunes est très appréciée. Quand je suis arrivé, j’ai pu profiter de l’expérience des plus anciens, et eux ont profité de mon côté plus athlétique pour porter des charges lourdes, attraper des choses en hauteur. On rigole vraiment bien avec les autres bénévoles. Ça donne encore plus envie de revenir et de faire du bon travail pour tout ceux que l’on accompagne. Les jeunes n’ont pas disparu du milieu associatif, il faut juste trouver une association qui partage nos valeurs et qui nous tient à cœur. Moi c’est le Secours populaire », conclut-il.
