Une rentrée sous le signe de la solidarité

Mis à jour le par Anne-Marie Cousin
Chaque année en septembre pour la rentrée des classes, le SPF apporte une aide matérielle aux familles.

Dès le 2 septembre, des millions d’enfants, d’adolescents et de jeunes vont faire leur rentrée, de la maternelle à l’université. Les bénévoles et les partenaires du Secours populaire aident les familles confrontées à la précarité à faire face aux besoins liés à cette période.  

« La rentrée est synonyme de dépenses supplémentaires pour les familles que nous aidons. Achats de fournitures mais aussi de vêtements, de tenues de sport et les inscriptions en clubs pèsent sur des budgets déjà fragiles » explique Hélène Borac de l’antenne de Saint-Etienne qui, cette année encore, prépare et organise les collectes de matériels dans la grande distribution ainsi que la confection des kits aux familles suivies par le SPF tout au long de l’année.Inscrits sur rendez-vous, les parents accompagnés de leurs enfants peuvent récupérer les fournitures dont ils ont besoin dès la dernière semaine d’août. « L’idée est que les enfants soient équipés le jour de la rentrée, comme tous les élèves de leur classe », précise Hélène.Les retardataires bénéficieront d’une séance de rattrapage le 15 septembre dans les locaux de l’antenne à Saint-Etienne. Pour cette rentrée, la fédération estime que l’aide apportée touchera 450 enfants, de la maternelle au lycée. En plus des dons de particuliers et des grandes surfaces partenaires du SPF, la fédération prévoit de débloquer 2500 euros sur ses fonds propres.

Un budget lourd pour les familles

Toutes ces aides sont précieuses pour les familles dont les situations sont de plus en plus fragiles. Situations précaires que révèle aussi une enquête menée par la Confédération syndicale des familles (CSF) en 2019 : en effet, la rentrée accapare jusqu’à 42 % du revenu d’un parent seul qui percevrait le RSA et qui aurait trois enfants entrant en CM2, en 4e et en seconde. Cela représente aussi 20 % du budget d’un couple d’ouvrier et d’employée dont un enfant entrerait en 4e et l’autre au lycée.Un autre volet de l’aide du Secours populaire, en cette rentrée des classes, est la fourniture d’assurances scolaires, grâce à des partenariats noués avec des assureurs. Dans le même esprit, l’association offre, en parallèle, une aide au paiement de licences sportives ou aux inscriptions à des activités artistiques, comme la danse ou la musique, afin que les enfants puissent s’investir dans des activités génératrices de bien-être.Mais en septembre il n’y a pas que les enfants qui font leur rentrée, les bénévoles investis dans l’accompagnement scolaire reprennent aussi du service. Que cela soit à domicile ou en groupe dans des locaux du SPF, leur mission est la même : aider les enfants à revoir leurs cours mais aussi les accompagner dans des sorties culturelles ou sportives.

C’est aussi la reprise de l’accompagnement scolaire

À Bourges, Marie-Jo Rosselière annonce déjà aux familles qui reçoivent leur kit que, dès la fin septembre, l’aide aux devoirs reprendra. « Chaque année, nous inscrivons une quinzaine d’enfants que nous suivons toute l’année. C’est important pour éviter l’échec scolaire. Les parents ne savent pas comment répondre aux questions de leurs enfants. Cet accompagnement est nécessaire. » En 2020, 24 000 personnes ont été aidées sur l’accompagnement éducatif et scolaire par l’association.À Bourges comme à Saint-Etienne, les bénévoles mettent également de côté des fournitures scolaires pour que, durant l’année, les familles puissent aussi venir chercher du matériel. L’objectif : alléger le budget des ménages en difficulté et assurer l’égale possibilité pour tous les enfants de suivre une scolarité dans les meilleures conditions.Chaque année les bénévoles le constatent, les demandes d’aides sont plus fortes. Dans la Loire, c’est très visible ; il suffit juste de regarder le nombre d’inscriptions comme en témoigne Hélène Borac : « En cinq ans, nous sommes passés de 200 familles à 450. Par ailleurs, nous nous apercevons que cette action de solidarité est celle à laquelle les familles adhèrent le plus. 100 % des personnes inscrites viennent le jour J.  Nous sentons que l’école et l’avenir de leurs enfants compte énormément pour elles. »