5 000 enfants d’Ile-de-France à Cabourg pour une journée de vacances

Ce mercredi 22 août, le Secours populaire a emmené 5 000 enfants d’Ile-de-France sur les plages de Cabourg, en Normandie, pour affirmer que les vacances ne sont pas un luxe, mais un droit pour tous. 

« Oh elle est froide l’eau ! Mais même pas peur, je saute dedans ! », s’exclame avec joie, Zinedine, 7 ans. Le petit garçon et son grand frère Amine, 8 ans, vivent en Seine-Saint-Denis, un des départements les plus pauvres de France (la pauvreté y frappe près de 29% de la population). Comme 5 000 autres jeunes franciliens, qui n’ont pas eu la chance de partir cet été, les deux garçons sont venus passer une journée à Cabourg, en Normandie, où le Secours populaire français organise, comme tous les ans et dans toute la France, la Journée des oubliés des vacances (JOV).

Dès le matin, la plage normande résonne de milliers de rires d’enfants. Quand à 13 h, le soleil pointe enfin son nez, Alamd, 12 ans est ravi : « Il fait beau, maintenant ! On va pouvoir faire des tonnes de châteaux de sable. Je vais raconter ça à ma mère ce soir. Elle va être contente. »

Les vacances ne sont pas un luxe !

La JOV Ile-de-France, comme celles dans le reste de l’Hexagone, c’est aussi l’engagement et la bonne volonté de milliers d’hommes et de femmes, du soutien fidèle de la mairie de Cabourg et des marraines, Isabelle Aubret et Valérie Trierweiler, de nombreux mécènes présents qui mettent en place les différentes activités, fournissent les moyens financiers et matériels, des cadeaux pour les enfants, des baignages très encadrées, une organisation bien rôdée…

La solidarité est l’outil pour créer cet indispensable lien d’humanité dont notre époque a besoin. Une nouvelle forme de résistance contre le racisme, l’antisémitisme et tous les obscurantismes qui gagnent l’Europe.
—   Julien  Lauprêtre, président du SPF

Jean-Louis Durand-Drouhin, responsable du SPF en Ile-de-France, poursuit : « Aujourd’hui, la Journée des oubliés des vacances a fait son chemin, notamment grâce au mouvement des Copain du monde qui prend de plus en plus d’ampleur. Pour offrir ces moments de joies à ceux qui sont dans la précarité, le Secours populaire a besoin de moyens financiers et de bénévoles. Je voudrais dire un grand merci à vous tous qui participez à cette élan extraordinaire de solidarité. »

La JOV, une journée inoubliable

Sandra est bénévole pour la première fois. « J’avais envie de m’impliquer auprès d’enfants qui commencent  dans la vie avec un peu moins de chance que les autres. Cette journée des oubliés vacances du SPF restera inoubliable ».  

Journée inoubliable, elle l’est aussi pour Hortense, bénévole au SPF. L’an dernier, elle était déjà accompagnatrice. En descendant du bus, une petite fille dont elle tient la main lui lance, en pointant la mer du doigt : « Regarde comme elle est grande la piscine, c’est magique. » 

Alexandra et Marie-Pierre de la Fondation Air France participent depuis plusieurs années à la JOV. Elles soutiennent le SPF car pour elles les vacances ne sont pas un luxe, et estiment que « dans un pays riche comme la France, il est révoltant de constater qu’autant de familles se privent de vacances ».

1 enfant sur 3 privé de vacances

1 enfant sur 3 est privé de vacances. Sensible à ce constat, le Secours populaire français s’engage à faciliter l’accès et le droit aux vacances pour tous. L’objectif de l’association est de faire découvrir de nouveaux horizons à des milliers d’enfants enfermés dans un quotidien difficile. Toute l’année, les bénévoles rivalisent d’imagination afin de permettre le départ du plus grand nombre.

Malheureusement, après le 15 août, un enfant qui n’est pas parti ne partira plus. Pour ces milliers d’enfants, le Secours populaire organise, du 15 au 30 août, dans toutes les régions de France, les « Journées des oubliés des vacances ». Ces journées à la mer, à la montagne, au zoo, au parc ou encore à Paris représentent de réelles journées de vacances, de rencontres et d’émotions. Autant de souvenirs de cette merveilleuse aventure à raconter le jour de la rentrée !

Pour certains, c’est aussi la découverte de la mer, de la plage et l’occasion de nouer de nouveaux liens avec d’autres enfants de « copain du Monde », parfois d’origines ou de cultures différentes. Yanis, 9 ans, est assis au bord de l’eau, il regarde les vagues s’écraser à ses pieds. Il a les mains pleines de coquillages.  Ce soir, quand il aura regagné sa banlieue, il  promet  de les ranger soigneusement dans une petite boîte d’acier, et  de les garder « comme un joli souvenir de vacances ».