Quand les streamers activent les manettes de la solidarité

Le ZEvent 2024 s’est déroulé du 6 au 8 septembre. Cet évènement de gaming annuel incontournable a choisi 5 associations (1) dont le Secours populaire pour sa 8e édition. Retour sur ce temps fort de collecte et de solidarité. Malika Tabti, membre du Bureau national, revient sur ce week-end qui a mobilisé de nombreux streamers.
Vous étiez présente au ZEvent les 6, 7 et 8 septembre ; comment avez-vous vécu cet évènement ?
C’est avant tout une expérience unique avec une ambiance où folie et bienveillance se conjuguent pour offrir des moments inoubliables. L’atmosphère était électrique, animée par des sourires, des rires, des cris et des échanges authentiques et des gongs à chaque passage de palier de la collecte. Malgré l’effervescence qui règne, le ZEvent cultive un environnement profondément bienveillant où chacun se sent accueilli et respecté. Le ZEvent réussit ainsi le tour de force de proposer une expérience à la fois intense et rassurante, où chacun peut se laisser aller à vivre pleinement l’instant présent dans un cadre sécurisant. C’est cette alchimie particulière qui fait de chaque événement ZEvent un moment véritablement unique et inoubliable. Je tiens à remercier les organisateurs pour leur engagement sans faille. Merci à Adrien Nougaret (connu sous le pseudonyme ZeratoR) et Alexandre Dachary ainsi qu’à la Fondation de France et à l’ensemble des streamers qui n’ont pas compté leur temps ni leur énergie.
En trois jours, c’est plus de dix millions d’euros collectés pour 5 associations, dont le Secours populaire. Qu’allez-vous faire de cet argent ?
Nous allons utiliser la totalité de l’argent que va nous reverser la Fondation de France. La somme collectée sera répartie entre les 5 associations. Avec cet argent, nous poursuivrons nos actions afin de permettre à un plus grand nombre de personnes dans le monde de vivre mieux et en autonomie : actions pour le vivre-ensemble et la lutte contre toutes les formes de précarité, employabilité des jeunes et des femmes, soutien à la scolarisation, accès à la culture, aux soins, lutte contre la fracture numérique. Cette solidarité sera déployée en zone rurale, dans les villes, en France, en Europe et dans le monde.
Cette première expérience n’est-elle pas aussi l’occasion de rencontrer de nouvelles personnes et de s’ouvrir à un nouvel univers ?
Oui tout à fait, j’ai d’ailleurs découvert l’univers des chaînes Twitch qui offrent une belle visibilité au monde associatif. C’est un monde de jeunes qui s’engagent. Les participants ont la culture du don. Pour moi, c’est une forme de collecte populaire sur laquelle il est essentiel de de se positionner. Elle est complémentaire de ce que nous faisons tout au long de l’année sur le terrain. La rencontre avec les 4 autres associations a également été enrichissante.
(1) COP1, Bureaux du coeur, Solidarité paysans et Chapitre 2