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Des partenaires, solidaires et sportifs

Mis à jour le par Olivier Vilain
Un bon partenariat, pour Christian Lampin, secrétaire national du Secours populaire chargé du sport, «est un partenariat qui dure parce que la précarité n’est pas prête de se terminer. C’est aussi un partenariat que l’on fait évoluer dans la durée».

La soirée annuelle des partenaires solidaires du Secours populaire s’est tenue jeudi 22 juin au siège du Comité national olympique et sportif français. Ils étaient une trentaine réunis pour réfléchir aux manières de « favoriser le développement de l’activité physique et sportive pour tous », un an avant le lancement des J.O. de Paris 2024.

Au micro, Thomas Sotto, le journaliste qui présente Télématin sur France 2, distribue la parole dans la bonne humeur : « C’est quoi un bon partenariat pour le Secours populaire ? » « C’est un partenariat qui dure parce que la précarité n’est pas prête de se terminer. C’est aussi un partenariat que l’on fait évoluer dans la durée », lui répond Christian Lampin, secrétaire national de l’association, chargé du sport. « Le grand public associe plus le Secours populaire à l’aide alimentaire, mais nous agissons aussi dans le domaine du sport, qui est nécessaire à l’épanouissement de la personne. »

Et, selon toutes les études, la pratique de l’activité physique dépend largement du niveau de vie. Les catégories populaires en sont donc les plus exclues, parce que les infrastructures ne sont pas forcément à proximité, parce que l’équipement et les licences sportives représentent parfois des coûts trop élevés pour les familles qui n’arrivent pas à boucler les fins de mois. « Il ne nous apparait pas normal, logique, que 50 % des enfants ne sachent toujours pas nager au moment du passage en 6e. Une proportion qui est encore plus élevée dans les catégories les plus pauvres », souligne Gilles Sergent, PDG de Récréa, dont le groupe gère 90 piscines en France.

Les catégories populaires sont celles les plus privées de la pratique sportive, un problème de santé publique

Avec l’opération « Comme un poisson dans l’eau », le groupe mène un partenariat exemplaire depuis 10 ans avec le Secours populaire : chaque automne, pendant une semaine des enfants reçoivent des cours gratuits dans les piscines gérées par Récréa. Ils sont 5 000, depuis le début du partenariat, soit à avoir appris à nager, soit à avoir consolidé leurs compétences, ou plus simplement à se sentir plus à l’aise dans l’eau. « Savoir nager, c’est un acquis pour la vie », opine Christian Lampin. « Que ce savoir soit partagé par tous les jeunes, c’est un objectif de santé publique », lui répond Gilles Sergent.

A leur côté, Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, prend à son tour la parole. C’est un autre exemple de partenariat : lors des étapes de la Grande boucle, des enfants accompagnés par le Secours populaire découvrent le VTT en pédalant sur des circuits mis en place par les bénévoles. Ils assistent aussi à un tronçon de la course. « Depuis 2008, avec Les Oubliés du sport, c’est 14 000 enfants qui ont vu passer des champions et qui peuvent le raconter à leurs camarades à la rentrée. »

Au micro, Thomas Sotto, le journaliste qui présente Télématin sur France 2, a distribué la parole entre les partenaires solidaires invités, avec bonne humeur. Ce professionnel de l'audiovisuel a régalé l'audience de ses bons mots et de sa répartie.
Au micro, Thomas Sotto, le journaliste qui présente Télématin sur France 2, a distribué la parole entre les partenaires solidaires invités, avec bonne humeur. Ce professionnel de l’audiovisuel a régalé l’audience de ses bons mots et de sa répartie.

« C’est important pour nous d’organiser une réunion annuelle pour que nos partenaires se rencontrent et aient envie de s’organiser entre eux pour mettre en mouvement des actions autour du Secours populaire », explique Emilie Lafdal, directrice des relations et partenariats privés. Mettre l’accent sur la pratique sportive, c’est aussi entretenir la santé des personnes, que la précarité attaque. C’est pourquoi le Secours populaire souhaite développer les partenariats dans ce domaine.

Des idées peuvent sortir de ces exemples et des rencontres entre partenaires. « Ils viennent vers le Secours populaire à un moment donné, pour une raison ou une autre, mais ces rencontres peuvent être un élément déclencheur pour qu’ils aient envie d’enrichir ce partenariat, pourquoi pas en liaison avec d’autres partenaires », complète Christian Lampin. Nul doute que les projets vont fleurir dans la perspective des JO de Paris, qui auront lieu dans un an.

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