République démocratique du Congo
La République Démocratique du Congo est le pays le plus pauvre de la planète selon le classement de l’IDH. La malnutrition fait beaucoup de victimes et la population n’a pas accès aux services de santé. Quant à l’éducation, le niveau d’illettrisme reste très élevé. Depuis 2004, des affrontements ont lieu, principalement dans la région du Kivu. Les combats violents ont des conséquences dramatiques pour toute la population : meurtres, viols de masse, arrestations arbitraires, travail forcé, menaces pour les personnels d’ONG...

Le Secours populaire soutient l’association Solidarité pour la Promotion Sociale et la Paix (SOPROP) depuis une dizaine d’années dans ses actions d’accueil des victimes de violences et de défense des droits de l’Homme en République démocratique du Congo. SOPROP gère trois centres d’accueil situés à Goma, Kitshanga et Butembo et accompagne trente comités locaux de femmes dans la province du Kivu. Jusqu’en 2012, le SPF a soutenu SOPROP sur un programme de lutte contre les violences sexuelles faites aux femmes et de sensibilisation aux droits de l’Homme au Nord Kivu en faveur de près de 1 500 personnes. Avec l’invasion de la ville par le M23 (« Mouvement du 23 mars »), le centre d’accueil de Goma a connu des dégradations importantes et a été fermé. Le personnel et leurs familles ont été menacés. Aujourd’hui, nos partenaires sont en danger : la sécurité de certains membres n’est toujours pas assurée et ils doivent changer fréquemment de domicile. Les combats ne se limitent pas à Goma. Beaucoup de comités locaux ont été saccagés et les femmes accueillies ont dû fuir. Certaines ont été agressées et violentées. Le Secours populaire reste attentif aux urgences qui se produisent partout dans le monde et à la situation de ses partenaires sur place. A ce titre, au regard de la situation qui perdure en République démocratique du Congo où les droits humains sont bafoués au quotidien, nous nous inquiétons des lourdes conséquences de ce violent conflit sur les populations du Nord-Kivu, ainsi que sur nos partenaires congolais de SOPROP. C’est pourquoi nous restons mobilisés pour attirer l’attention sur ce drame humain qui se joue actuellement en silence dans cette région, avec l’espoir que notre témoignage –qui s’ajoute à celui d’autres voix qui s’élèvent- puisse permettre que chacun prenne conscience de l’urgence d’agir et que la solidarité puisse s’exprimer.