Mozambique : cyclone meurtrier

Mis à jour le par Anne-Marie Cousin
Dans la nuit du 14 au 15 mars 2019 un cyclone a détruit une partie du Mozambique faisant des milliers de morts..

Le Mozambique a été frappé par Idai, un puissant cyclone survenu en Afrique australe dans la nuit du 14 au 15 mars. Des villages entiers ont disparu et selon les autorités, on recense déjà plus de 1000 morts. Le SPF a tout de suite lancé sa procédure d’urgence pour venir en aide aux victimes.

Le cyclone Idai et ses vents d’une extrême violence associés à des pluies torrentielles se sont abattus sur le centre du Mozambique, au Zimbabwe et au Malawi dans la nuit du 14 mars. Celui-ci a emporté routes, ponts, hôpitaux et écoles. Selon Filipe Nyusi, le président du pays, les dégâts sont considérables « Plus de 100 000 personnes ont besoin d’une aide alimentaire. Les eaux des rivières Pungue et Buzi ont débordé et fait disparaitre des villages entiers, isolant des communautés. Il y a des corps qui flottent. C’est un vrai désastre humanitaire ». Et la situation ne devrait malheureusement pas s’améliorer car des pluies abondantes sont attendues dans les prochains jours, a prévenu le Programme alimentaire mondial (PAM). Beira ville d’un demi-million d’habitants est toujours privée d’électricité, d’eau courante, cinq jours après le passage du cyclone. L’hôpital de la ville est gravement endommagé et les 17 centres de santé de cette ville se retrouvent sans toits. Les rues de la ville sont jonchées d’arbres déracinés, d’éclats de verre et de tôles emportées. Selon les autorités, cette deuxième ville du pays et ses environs a été endommagés ou détruits à 90 %. Les populations vivant près des rivières sont invitées à quitter ces zones, car plusieurs barrages ont déjà cédé.

Il y a un océan dans les terres

Un premier bilan fait état de plus de mille morts, mais celui-ci pourrait s’alourdir dans les jours à venir, une fois connue l’étendue réelle des dégâts. Selon les premiers témoignages, dans le centre du pays, une surface d’un rayon de 100 km est actuellement totalement inondée. Près de 350.000 personnes se retrouvent bloquées dans des zones inondées. Il y a un « océan » dans les terres, isolant complètement des villages. Dès l’annonce de cette catastrophe, le Secours populaire a immédiatement débloqué un fonds d’urgence de 50 000 euros pour venir en aide aux victimes. De plus une mission devrait prochainement se rendre sur place pour faire un premier état des besoins. Celle-ci serait composée de membres du réseau de partenaires du SPF, dont un représentant malgache et portugais. A ce jour les bénévoles du SPF mettent tout en œuvre pour collecter des fonds. Forte de son expérience en matière d’urgence, l’association mobilise tout son réseau pour venir en aide rapidement et efficacement aux sinistrés. Comme le précise Corinne Makowski, secrétaire nationale du Secours populaire « Le Mozambique vit une catastrophe humanitaire comme jamais. Aujourd’hui, nous répondons à l’appel des sinistrés qui ont besoin de notre soutien.Une fois sur place, nous prendrons contact avec des associations relais pour apporter une aide d’urgence à tous ceux qui en ont besoin. Il faudra ensuite accompagner les populations dans la durée.»