Monde de l’entreprise et associations, pérenniser des actions communes
La rencontre annuelle des partenaires solidaires a eu lieu le mercredi 29 juin, au musée des Archives nationales à Paris. Julien Lauprêtre avait initié cette rencontre en créant le Club des partenaires en 2012. Pour l’occasion, Christian Lampin, secrétaire national du Secours populaire, est revenu sur les objectifs de ce club. ENTRETIEN.
Quel est aujourd’hui le bilan de ce club et pourquoi avoir décidé de rassembler l’ensemble de ses acteurs de la solidarité aujourd’hui ?
Il est difficile de tirer un bilan, notamment car depuis deux ans nous n’avons pas pu nous réunir. Néanmoins, ce qui est certain, c’est que ce rapprochement entre le SPF et le monde de l’entreprise a été très fructueux, aussi bien pour notre association que pour nos partenaires qui ont découvert un univers qui parfois leur était complètement étranger. Aujourd’hui, cette rencontre dix ans après la création du club est importante : elle confirme des liens existants mais ouvre aussi de nouvelles perspectives. Durant les années précédentes, nous n’avons pas pu effectuer cette rencontre à cause de la crise sanitaire ; c’est pourquoi aujourd’hui cette rencontre est attendue. Retrouver nos partenaires, c’est aussi la possibilité de les remercier et leur renouveler notre confiance. Nous savons pouvoir compter sur tous ses membres. Ce rendez-vous permet aussi d’échanger sur nos actions et de réfléchir ensemble ; rassembler les compétences de tous ces acteurs est essentielle. Par exemple, nous sommes partenaires d’un groupe qui, chaque année, permet à des enfants d’apprendre à nager et cela depuis très longtemps. En discutant, nous nous sommes interrogés sur la possibilité d’ouvrir cette action aux usagers des piscines en leur proposant de faire un don au SPF. Enfin, en rassemblant nos partenaires, nous leur permettons de se rencontrer et peut-être même de construire des projets communs.
Combien de membres regroupe ce club et quels en sont les objectifs ?
Près de 150 partenaires agissent à nos côtés et nos relations avec eux revêtent plusieurs formes. Ils peuvent nous faire des dons matériels ou financiers, ou encore s’inscrire dans le dispositif du mécénat de compétences (c’est -à-dire la mise à dispositif de salariés). Par exemple, lors de catastrophes naturelles, des dons matériels sont immédiatement adressés à nos comités et, lorsque nous organisons des évènements, nous recevons des aides et du soutien. Notre objectif est bien sûr de recevoir de l’aide mais aussi de construire des relations de confiance et de pérenniser des actions communes. Il y a des partenaires avec lesquels nous sommes en relation depuis de très nombreuses années. Nous comptons aussi nous développer et élargir nos partenaires, notamment dans le cadre de la préparation des prochains Jeux Olympiques de 2024. Les projets ne manquent pas, bien au contraire. Nous aimerions également pouvoir créer un réseau de club des partenaires sur l’ensemble du territoire : si localement des actions avec les entreprises existent déjà, d’autres pourraient voir le jour.
Aujourd’hui, le monde de l’entreprise s’implique de plus en plus dans le monde associatif. Cela a-t-il un impact pour le Secours populaire ? Plus de moyens certes, mais aussi une autre façon de construire les projets solidaires ?
Effectivement, le monde de l’entreprise et le monde associatif se rencontrent de plus en plus. Cette réalité est importante et nous en sommes conscients. De nombreuses entreprises et fondations soutiennent les actions du Secours populaire. Ces aides prennent des formes variées, adaptées aux possibilités spécifiques de chaque société : produits-partage, dons financiers ou matériels, services, apports de compétences… Pour le Secours populaire français, la participation des entreprises aux projets de solidarité constitue un renforcement de ses capacités et de son indépendance, à travers la diversification de ses sources de revenus. Les entreprises sont susceptibles d’aider le Secours populaire avec de l’argent, du matériel, des services offerts, tels que la mise à disposition de personnel, mais aussi des conseils.
