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« Destination Petaouchnok », un livre qui change la vie

Mis à jour le par Anne-Marie Cousin
Raphaël de Casabianca et Antoine Delaplace nous présentent leur livre Petaouchnok, un ouvrage vendu au profit du SPF et qui invite au voyage

L’animateur de « Rendez-vous en terre inconnue », Raphaël de Casabianca, publie un livre appelé « Destination Petaouchnok »* qui appelle à explorer le monde. Une belle idée cadeau originale et solidaire en cette période de fête. Il nous explique pourquoi, avec son co-auteur Antoine Delaplace, il a décidé de soutenir les programmes de vacances du Secours populaire avec l’intégralité des recettes de ce livre, qui fait la part belle à des photos à couper le souffle.

Convergence :Vous étiez présent lors du lancement de la campagne des Pères Noël verts. En quoi « Destination Petaouchnok » est une bonne idée de cadeau en cette période de fêtes de fin d’année ?

Parce que c’est un achat qui veut inspirer le regard que les gens portent sur la beauté du monde, surtout après une période compliquée avec l’épidémie, les confinements. On a besoin de rêver et de s’évader, c’est très important de continuer à rêver. C’est aussi un achat qui va permettre concrètement aux programmes de vacances du Secours populaire d’emmener des familles et des enfants s’aérer, de voir la montagne et la mer. Nous souhaitons avec mon co-auteur reverser nos droits d’auteurs, mais aussi tous les bénéfices liés à ce livre qui est en tête des ventes de la catégorie tourisme depuis trois semaines, pour que le montant allant au Secours populaire soit le maximum possible. Notre éditeur, Hachette, a bien compris notre démarche. Ainsi, l’achat de ce livre de photos – et c’est chouette – permettra à ses lecteurs mais aussi au-delà de s’évader.

Convergence : Pour vous, l’évasion est-elle forcément liée à un trajet de 10.000 km ou peut-on aussi la trouver lors d’une journée à la plage lorsque l’on n’en a pas l’habitude ?

Il n’y a pas de distance pour l’évasion. L’évasion, c’est se confronter à l’inconnu, suivant sa vie, son contexte personnel ; cela peut tout aussi bien être à 5 ou 30 km de chez soi. La beauté du voyage est que cela provoque une émotion, que cela fait réfléchir, que cela fait du bien. L’évasion est importante car 70 % de ce que l’on voit est déjà connu par notre cerveau. Se confronter à l’inconnu nous apprend qui nous sommes, favorise le retour sur soi, provoque plein de choses. Ma grand-mère me disait : ‘‘Jeune on regarde loin, on a envie d’embrasser le monde, mais les trésors sont à portée de main.’’ Je crois qu’elle avait raison, comme me l’a montré mon expérience de la plongée sous-marine : au début, on est attiré par la grosses choses, les gros poissons ; mais plus on plonge et plus notre regard s’affine et ce qui capte alors notre attention devient la couleur de cette petite algue, quasi-microscopique, qui évolue près de nous. Le regard qu’on pose sur le monde joue beaucoup. C’est à chaque fois un miracle.

Convergence : Pourquoi avez-vous, avec votre co-auteur, décidé de reverser les recettes du livre au Secours populaire (pour soutenir les programmes de départs en vacances) ?

L’idée du livre est venue à Antoine Delaplace, en lien avec un compte Instagram, lors du deuxième confinement, en octobre 2020. Nous en avons ensuite discuté entre nous, à Noël dernier. Pour nous, le livre devait comprendre les plus belles photos possibles et, ensuite, nous voulions lui donner un sens, d’où mon envie de contacter le Secours populaire. Les voyages changent les vies. Avec ma profession, j’en profite pour aiguiser mon regard. Je reviens du Jura. C’est à deux heures de train de Paris. En hiver, on dirait la Laponie et au-delà des paysages, il y a la géographie humaine : dans ces villages à l’habitat dispersé, le froid ‘‘provoque’’ la solidarité ; les habitants se sont organisés pour vivre dans ces conditions difficiles. Les voyages constituent une pierre dans l’édifice qui nous conduit à avoir des ‘‘envies d’ailleurs’’. Ils répondent à un besoin mis en évidence par cette période de pandémie qui est compliquée pour beaucoup de monde ; mais elle l’est d’autant plus pour les plus fragiles qui sont ceux qui sont le plus impactés.

Convergence : Vous allez être le parrain de la campagne vacances du Secours populaire à l’été prochain. A quels besoins répond le voyage ? Quels liens faites-vous entre voyage et évasion ?

L’évasion naît de l’inconnu, pas de la distance. Le voyage commence avant le départ, il est déjà présent dans la projection, dans le fait de savoir qu’on va partir, c’est un moment extraordinaire. Le voyage est un espace propice aux rêve et est aussi le moment où l’on confronte le rêve à la réalité : tiens, le sable c’est comme ça, la mer c’est comme ça, etc. C’est une expérience du vivant. J’ai hâte et je suis très fier de porter cela, avec mon expérience, pour le Secours populaire et de représenter cet été sa campagne vacances. J’accepte rarement de tels engagements pour ne pas me disperser mais là, j’espère que ce que le voyage m’a apporté résonnera chez d’autres que moi.

 

Destination Petaouchnok, des idées voyage qui changent tout. Raphaël de Casabianca et Antoine Delaplace. Hachette. 24,95 euros

 

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