Il y a 70 ans, la Déclaration universelle des droits de l’Homme

Mis à jour le par Olivier Vilain
Les 70 ans de la Déclaration universelle des droits de l'Homme.

Le 10 décembre 1948, les membres des Nations unies proclamaient la Déclaration universelle des droits de l’homme, liant respect de la liberté politique, à celui de l’égalité économique et sociale.

« Article premier. Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. » C’est par ces mots que commence la Déclaration universelle des droits de l’homme, proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies, le 10 décembre 1948, après deux années de travaux.

Ce texte est présenté « comme l’idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société (…) s’efforcent (…) de développer le respect de ces droits et libertés et d’en assurer (…) la reconnaissance et l’application universelles et effectives (…) ».

Cette Déclaration universelle est née presque aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale de la volonté d’éradiquer pour toujours la barbarie nazie et les atrocités provoquées par toute agression armée. L’un de ses rédacteurs était Stéphane Hessel, qui deviendra plus tard mondialement connu pour son essai « Indignez-vous » et l’un des soutiens du Secours populaire.

Un monde nouveau après la Seconde Guerre mondiale

Cette volonté d’établir un monde nouveau a été accompagnée par l’invention de l’Etat social en Europe et la création de plusieurs organisations et de divers traités internationaux destinés à établir un mode de régulation dans le domaine économique – la déclaration de Philadelphie renforcera ainsi l’Organisation internationale du travail – ou dans celui du droit international comme la Charte des Nations Unies.

Même si ces ambitions étaient, et restent, tributaires des rapports de forces entre nations et entre groupes sociaux, cette architecture pose des bases qui laissent entrevoir des « jours heureux ».

En France, le Secours populaire, né à la fin de la guerre par la fusion de plusieurs organisations, s’est rapidement servi de la boussole que représente la Déclaration universelle des droits de l’Homme en l’intégrant dans le 1er article de ses statuts.

Regroupés pour pratiquer la solidarité, ses membres « se proposent de soutenir – dans l’esprit de la Déclaration universelle des droits de l’Homme –, au plan matériel, médical, moral et juridique, les personnes et leurs familles victimes de l’arbitraire, de l’injustice sociale, des calamités naturelles, de la misère, de la faim, du sous-développement, des conflits armés ».

Une boussole pour les droits humains, politiques et sociaux

Le Secours populaire contribue à faire vivre des droits comme celui à la dignité, à l’alimentation, au logement, à la santé, aux vacances, à la culture, à l’éducation, etc., en France en Europe et dans le monde.

Depuis 1992, l’association a aussi créé son mouvement d’enfants, appelé Copain du Monde, pour que les plus jeunes soient acteurs de leur droit par des actes de solidarité. Cette initiative a découlée en ligne directe d’un autre texte des Nations Unies : la Convention internationale des droits de l’enfant, dont le 30e anniversaire sera fêté l’année prochaine.

C’est en s’appuyant sur ces deux textes que la direction nationale du Secours populaire français a fait part, le 7 décembre dernier, de sa « préoccupation » à la vue de la vidéo montrant plus d’une centaine de collégiens et de lycéens de Mantes-La-Jolie (Yvelines) à genoux, les mains sur la tête ou liés dans le dos. « Une personne dépositaire de l’ordre public » faisant le commentaire : « Voilà une classe bien sage. »

En France, en Europe et ans le monde

Sans connaître le détail de cette affaire et prendre position, la direction nationale de l’association rappellent que des mineurs « doivent être traités » dans le respect de la Convention internationale des droits de l’enfant et « que l’humiliation est aussi condamnée par la Déclaration internationale des droits de l’homme ».

La fédération des Yvelines du SPF déclare étudier « les formes de solidarité et de fraternité qu’elle espère pouvoir apporter aux populations directement touchées par ce douloureux évènement, car il restera, nous le pensons malheureusement, une épreuve à dépasser ».

Les membres du Secours populaire continuent donc de faire vivre l’idéal énoncé le 10 décembre 1948 dans l’enceinte des Nation Unies.

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