Dans les Andes, les enfants retrouvent le chemin de l’école

Mis à jour le par Anne-Marie Cousin
Depuis 2015, le SPF de Dijon soutient des écoliers des Andes

Depuis 2014  le SPF et l’association Escuelandina se mobilisent pour que les enfants d’Amérique du Sud aient accès à l’éducation. C’est en Bolivie, Equateur, Argentine et Chili que les projets sont conduits, avec pour objectif d’offrir au plus grand nombre les chances de réussite.

« J’ai un rêve, celui de voir tous les enfants du monde bénéficier des mêmes chances de réussite. Eradiquer des inégalités depuis longtemps ne se fera pas tout de suite, néanmoins il n’est jamais trop tard pour changer les choses et si l’on s’y met ensemble il est possible d’aboutir à une amélioration  de la vie des écoliers andins » explique la présidente de l’association Escuelandina, qui coordonne des projets éducatifs menés dans les Andes avec les bénévoles de la Côte d’Or. En effet cette zone d’Amérique Latine souffre d’un retard au niveau de l’éducation et compte encore des millions d’enfants qui ne vont pas à l’école, notamment les filles. Dans ces zones géographiques reculées et souvent difficiles d’accès, les enfants sont bien plus nombreux à travailler qu’à se rendre à l’école. Par ailleurs il existe un véritable clivage entre les zones urbaines et rurales, celle-ci étant bien plus touchées. Quand au caractère gratuit du système éducatif il est à relativiser car si l’inscription n’est pas payante pour les familles, elles sont néanmoins dans l’obligation de s’acquitter d’une inscription à l’association des parents d’élèves, d’acheter des manuels scolaires et un uniforme. Des coûts qui conduisent de nombreuses familles à ne pas envoyer leurs enfants à l’école. De plus, un enfant scolarisé, c’est un enfant qui ne travaille pas et qui n’apporte pas de contribution financière à la famille.

Des projets utiles

Face à cette situation, les bénévoles des deux associations ont uni leurs forces pour financer la reconstruction d’une salle de classe et l’achat de mobilier dans la région de Puno au Pérou, puis un second projet en Bolivie a permis la construction de trois écoles dans la région des Yungas, suivie d’une action en Equateur dans le village de Sangolqui situé à 25 kilomètres de Quito et destinée à aider des enfants handicapés. Pour l’année en cours, c’est en Argentine et au Chili que l’action va se déployer. 

« Avec nos micro-projets nous parvenons à faire avancer les choses et à améliorer les conditions de vie d’ élèves déjà scolarisés ou à permettre à de nouveaux enfants de l’être. Avec des montants de 2 000 à 4 000 euros nous parvenons à faire beaucoup. Nous avons le sentiment d’être utiles et c’est important » précise Thierry Penaranda bénévole sur la solidarité mondiale à Dijon et interlocuteur privilégié de l’association Escualandina.

Pour agir dans cette partie du monde le Secours populaire s’est très largement appuyé sur la communauté des ressortissants d’ Amérique Latine de Bourgogne, notamment des groupes de musiciens et des citoyens originaires de ces pays qui souvent par leur engagement ont permis de collecter des fonds, comme lors de concerts ou des ventes de plats traditionnels. Lors du festival des Solidarités, le Secours populaire était présent à Dijon et a présenté ses projets en réalisant une exposition photos. A chaque déplacement en Amérique Latine, les bénévoles ont pour mission de revenir avec des produits artisanaux qui sont ensuite vendus pour financer le financement des projets éducatifs.

Sans ces soutiens nombreux et précieux, de tels projets n’auraient pas pu voir le jour. Un bel exemple de l’implication des bénévoles et des citoyens d’ici, pour une solidarité là-bas.