Amandine Lama, directrice clientèle – Ipsos

Témoignages

Si le droit à l’alimentation est reconnu dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme adoptée en 1948, force est de constater qu’il est loin d’être toujours satisfait, même dans un pays comme la France. Alors que les Français sont sans cesse soumis à l’injonction de bien manger (ni trop gras ni trop sucré, équilibré, bio, local etc.), il est utile de rappeler que pour plus d’un Français sur cinq, se procurer une alimentation saine permettant de faire 3 repas par jour est un objectif presqu’inatteignable en raison de leurs manques de ressources financières.

Comment prendre en compte les recommandations nutritionnelles sans cesse rappelées quand on a un revenu modeste, et que l’on peine à consommer des fruits et légumes frais, de la viande ou du poisson ne serait-ce qu’une fois par semaine ? Quand même payer la cantine des enfants est compliqué, voire impossible ? Comment ne pas être culpabilisé quand on a des fins de mois difficiles, et que l’unique solution dont on dispose est de se tourner vers les aliments les moins chers mais dont les qualités nutritionnelles ne sont pas forcément les meilleures ?

Face à cette réalité, les Français sont massivement convaincus de l’importance de la préservation du financement de l’aide alimentaire aux plus démunis, essentielle non seulement pour parer à l’urgence de la faim, mais aussi pour détecter d’autres problèmes et urgences moins visibles, permettant de trouver des solutions plus durables afin de sortir de la spirale de la pauvreté.

 

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