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Au SPF, le bio c’est pour tout le monde !

Mis à jour le par Anne-Marie Cousin
Depuis six mois, le SPF propose des paniers de légumes bio à 34 familles.

Depuis le mois de mai, les Paniers marseillais et le SPF travaillent ensemble. Un partenariat qui permet à 34 familles de bénéficier de légumes bio une fois par semaine, pour seulement trois euros.

1 kg de carottes, 2 kg de pommes de terre, 1 salade, 1 kg d’oignons, 1 kg de courgettes et un quart de potiron, voilà le panier du jour. Aujourd’hui, Anette, Aïda, Carla et  Marie-Christine sont là comme tous les mardis à 17 heures. « Dans la cité on m’appelle madame bio » raconte Anette, la responsable de l’antenne de Sainte-Marthe. Comme elle, les responsables des antennes inscrites dans le projet « Adopte un panier » n’en reviennent toujours pas de pouvoir disposer d’aussi bons produits pour 3 euros.Tout est parti des discussions lors des ateliers nutrition organisés par Hélène Veyron responsable des actions solidarité en France à  la fédération. « Souvent les familles nous disaient que les fruits et les légumes frais et bio, ce n’était pas pour elles car trop cher. Alors, pour que ce rêve devienne réalité nous avons réfléchi et pris contact avec l’association des Paniers Marseillais et  monté ce projet », explique-t-elle. L’objectif est simple, permettre à des familles de recevoir des légumes et des fruits frais et bio toute l’année, à un prix modique, sans que cela coûte au Secours populaire.

Un panier bien garni pour 3 euros

Le projet s’est construit sur plusieurs mois grâce au soutien financier de la Macif et de la Maïf, qui ont soutenu le SPF de Marseille. Comme pour une Amap classique, il fallait en effet que l’association s’engage pour 6 mois auprès des producteurs, leur garantissant ainsi un revenu pérenne. Chaque responsable d’antenne inscrit les familles volontaires, en leur proposant de payer soit à l’avance, soit à la livraison. A chacune sa façon de faire, mais la règle commune à toutes, c’est l’engagement  sur la durée et pour au moins une saison. Les familles ne versent que 3 euros de participation pour un panier d’une valeur marchande de 15 euros. Depuis bientôt six mois, manger des produits frais et bio est donc devenu possible pour 34 familles des 13 e et 14 e arrondissements de Marseille. Aïda, de l’antenne du Picon, ne raterait pour rien au monde ce rendez-vous hebdomadaire : « quand on vient on ne sait pas toujours ce que l’on va avoir, mais cela n’est pas grave. On est toujours bien servi. Cet été les tomates étaient extraordinaires, pas comme dans les hypermarchés. Avec les autres familles qui viennent ici, on discute et on échange des recettes de cuisine. » Ce jour-là la discussion porte sur l’opportunité de faire un ragoût avec des légumes ou  bien de les utiliser pour faire un couscous.

Découverte de nouveaux légumes

Willy, le maraîcher du Vaucluse s’installe devant les locaux du Secours populaire toutes les semaines avec sa camionnette. Il  donne lui aussi quelques conseils culinaires, il se souvient d’ailleurs de la distribution des blettes « Certaines mamans n’avaient jamais vu de blettes, je leur ait donc expliqué comment les éplucher et les cuisiner et la semaine suivante elles m’ont remercié de leur avoir fait découvrir un nouveau légume. » Cette belle opération, qui met en relation des consommateurs et des producteurs est un vrai succès. Elle a aussi permis de construire des liens entre les familles, comme le raconte Iris de l’antenne Saint-Just-de-Bellevue : « nous n’avons pas toutes des voitures alors on organise du covoiturage, et puis il y a des personnes âgées qui ne peuvent pas se déplacer, alors on prend leurs paniers. C’est comme ça la solidarité au Secours populaire ». Alors que la deuxième saison s’apprête à démarrer, toutes les familles sont partantes pour s’engager à nouveau. Une réunion est déjà programmée mi-octobre pour faire un premier bilan. Celle-ci doit rassembler tous les responsables des antennes concernées. Seul petit problème, trop de demandes pour les paniers. Une question que va tenter de résoudre le Secours populaire, en proposant par exemple à de nouvelles familles de s’inscrire, pour que cela puisse concerner d’autres personnes.

 

 

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