Daphné Bürki met le Secours populaire sous les projecteurs

Mis à jour le par Pierre Lemarchand
Daphné Bürki, marraine du Secours populaire, présentera le samedi 6 février, sur France 2, l'émission "Secours pop, la grande soirée".

Pour lancer la grande tombola solidaire du Secours populaire, temps fort de sa campagne de collecte nationale le Don’actions, une des marraines de l’association, la journaliste et présentatrice télé Daphné Bürki, a imaginé un rendez-vous inédit. En direct du Cirque d’Hiver et en « prime time » sur France 2, le samedi 6 février à 21h00, elle présentera « Secours pop, la grande soirée », qui mêlera musique et humour, en un plateau d’artistes d’une qualité exceptionnelle. Populaire et exigeante, tendre et décalée, drôle et émouvante : ainsi s’annonce cette soirée.

Rencontre avec Daphné Bürki. A quelques jours de « Secours pop, la grande soirée », dont elle est à l’initiative aux côtés de Secours Pop Rocks, le temps s’accélère pour Daphné Bürki, qui ne compte pas ses heures pour parfaire l’événement. « Je fonce parce que j’ai une réunion pour le Secours pop… enfin, j’ai 15 réunions ! » : ainsi commence, en un éclat de rire, notre entretien avec Daphné Bürki.

Il serait impossible de résumer tout le programme de cette soirée. Mais pouvez-vous, Daphné… le résumer quand même ?

Ah oui, exactement ! C’est impossible à résumer, parce que c’est une soirée polymorphe. Il y a un tiers de musique : des duos inédits, sur des chansons que les interprètes n’auront jamais chantées. Il y a un tiers de comédie, un exercice que les comédiens invités n’ont jamais fait : vendre des tickets de tombola avec les lots offerts par les stars. Enfin, un tiers dans l’univers du Secours populaire, sur lequel on va ouvrir grand la porte. Beaucoup de gens vont pouvoir découvrir l’association.

Vous redonnez de la dignité aux personnes aidées !

« Secours pop, la grande soirée » sera l’événement phare de la campagne du Don’actions 2021 du SPF. Ainsi que l’un des événements médiatiques les plus importants jamais vécus par l’association. Vous évoquez volontiers une occasion « joyeuse et consciente » de collecter des fonds et de « faire la fête ». Vous insistez sur le fait qu’elle serait présentée avec « humour ». Joie et solidarité seront donc mêlées. Lutter contre la misère, cela peut se faire sans misérabilisme : est-ce cela que vous suggérez ?

Oui, absolument. Pourquoi suis-je attachée au Secours populaire ? Parce que vous redonnez de la dignité aux personnes aidées ! Je n’ai aucune envie de faire culpabiliser qui que ce soit ! Ce n’est pas comme ça à mon avis que l’on peut donner envie aux gens de faire un don. Je n’ai pas envie de les angoisser non plus, en leur rappelant que cela peut leur arriver. Par contre, j’ai envie qu’ils se sentent concernés et qu’ils se disent que ce mot, « solidarité », leur fera beaucoup de bien. Et c’est très joyeux de se dire que l’on peut regarder l’autre, lui offrir une attention, lui venir en aide. Je pense que cette idée va porter les gens.

Et le bénévolat, cela va dans les deux sens : on donne aux autres et, en même temps, on se fait du bien. C’est dans ce sens que je désirais une soirée joyeuse. Je souhaite aussi que cela déclenche des envies de s’impliquer dans une cause. Ce sera une soirée consciente car je ne désire aucunement masquer les choses. Je veux expliquer à quoi sert un don de 2 euros : pour qui ? Comment ? Et jusqu’où ? Car je tiens à rappeler que l’aide du Secours populaire, cela va bien plus loin que de donner à manger. Que l’enjeu, c’est de redonner leur dignité à des personnes en grande difficulté. Que le SPF fait de l’accompagnement à court, à moyen et à long termes. « Consciente », c’est aussi pour dire que ce n’est pas juste une soirée. J’espère que ça va rester, qu’on va construire de nouveaux rendez-vous comme celui-ci.

Pour cette soirée, vous mettez au service de l’association votre métier, votre expérience professionnelle, vos équipes, votre réseau… C’est une implication totale non ?

Oh oui, totale ! J’entendais tout à l’heure, dans une émission à laquelle je participais, un des invités déclarer qu’animer une émission de télé, c’est ne pas dire ce que l’on pense, ne pas dire ce que l’on ressent. Mais pour moi, c’est tout l’inverse ! Je ne suis pas du tout d’accord avec sa définition. Quand tu es en direct, dans une émission, pour une cause aussi grave et importante que celle-ci, tu es complètement impliquée ! J’ai le ventre serré depuis un mois… Tout mon être, toute mon âme sont impliqués.

Quand tu es en direct, pour une cause aussi grave et importante que celle-ci, tu es complètement impliquée !

La liste des 40 artistes invités est impressionnante… C’est une soirée qui mise sur la qualité ?

Cela se passe sur le service public, ce qui compte beaucoup : on n’est pas juste dans le spectacle ! Je dirais que c’est une programmation cinq étoiles. Non, six étoiles ! Les invités font partie des plus grands artistes de la scène française actuelle. Ils ont été touchés d’être appelés et de se retrouver auprès d’autres artistes qu’ils admirent. Le gros du travail réside dans la technique, la production. Mais les artistes, ça n’a pas été difficile de les convaincre : les « oui » ont toujours été chaleureux et spontanés. Et même s’ils connaissent peu le Secours populaire, ils ont toujours eu des mots élogieux. Car s’il y a bien une association qui met tout le monde d’accord, c’est le Secours populaire !

Daphné, revenons sur les sources de votre engagement auprès du Secours populaire. Quand on vous présente comme « marraine », vous prenez soin de préciser « marraine et bénévole » … 

Au début, quand le Secours populaire m’a contactée, c’était pour m’inviter à un des nombreux événements que vous organisez. Enfin, que vous organisiez, avant, dans la vraie vie ! Quand vous contactez des personnalités, c’est pour solliciter leur influence, à la télé ou sur les réseaux sociaux… J’ai vraiment pris conscience, alors, de l’influence que l’on peut avoir quand on prend un micro, à la radio ou à la télé. Et je l’ai fait du mieux que j’ai pu, dès que j’ai pu. Puis j’ai eu envie d’aller plus loin. Le déclic, c’est l’organisation des concerts « Secours Pop Rocks » que le père de ma fille, Sylvain Quimène, a contribué à créer. C’est le principe du Secours populaire : avoir des idées spontanées, être créatif, force de proposition ! Quand Sarenza m’a proposé de dessiner des chaussures pour eux, j’ai d’abord refusé et puis je me suis dit que ça pourrait faire un cachet pour le Secours populaire ! Durant un an, j’ai travaillé sur cette collection de chaussures, dont les ventes ont été reversées à l’association. Voilà, j’essaie d’avoir des idées, de les mettre en œuvre : c’est comme ça que je suis bénévole. Quand on a sorti le Big Mike, quand j’ai fait les spots publicitaires pour le Secours pop durant le confinement, je me suis sentie pleinement bénévole !

C’est passionnant de devoir être créative et en même temps que le sujet soit concernant, que les gens se sentent impliqués… C’est un cercle vertueux ! C’est ce qui s’est passé avec les artistes qui viendront à « Secours pop, la grande soirée » : ils étaient touchés que je les appelle directement, et que la sollicitation ne vienne pas de programmateurs ou de leur maison de disques. 

Je crois que tout le monde a la solidarité au fond de soi. Il faut juste la trouver !

La solidarité, c’est quelque chose qui vous anime depuis toujours ou est-ce arrivé au fur et à mesure ?

Je ne sais pas d’où ça vient, cela me semble naturel. Je crois que tout le monde a la solidarité au fond de soi. Il faut juste la trouver ! C’est très agréable de se sentir utile et le temps que ça prend, tu ne le vois pas passer ! Vous savez, je ne devais pas faire ce métier au départ, je ne devais pas prendre un micro… Mais je me suis très vite dit qu’à partir du moment où on te donne la parole, et qu’il y a plus de dix personnes qui t’écoutent, tu as une responsabilité. Il faut donc l’utiliser à bon escient.

Daphné, pouvez-vous citer, spontanément et pour terminer cet entretien, trois mots que vous évoque le mot « solidarité » ?

Humanité, amitié, avenir.

 

 

 

 


Secours pop, la grande soirée
France 2, samedi 6 février, en direct du Cirque d’hiver à 21h05

Une émission animée par Daphné Bürki. En présence de Matthieu Chedid, Florence Foresti, Vanessa Paradis, Julien Doré, PPDA, Pomme, Manu Payet, Sabrina Ouazani, Benjamin Biolay, Léna Mahouf, Elie Semoun, Aurélie Saada, Alex Lutz, Vianney, Josiane Balasko, Tété, Louane, Ibrahim Maalouf, Joey Starr, Clara Luciani, Thomas Ngijol, Catherine Ringer, François Xavier Demaison, Izia, Thomas Dutronc, Chilla, Philippe Katerine, Camélia Jordana, Artus, Jane Birkin, Cut Killer, Marion Motin, Michel Jonasz, Irma, Gilbert Montagné, HollySiz, Lord Kossity, Angélique Kidjo, Barbara Pravi.


Le Don’actions, grande collecte nationale du SPF

Le Secours populaire organise, de janvier à mars, une campagne de collecte populaire dont l’objectif est de donner à l’association les moyens d’agir et de développer une solidarité de proximité en toute indépendance, en France comme dans le monde : c’est le « Don’actions ». En ce contexte de crise où la pauvreté et la précarité frappent des hommes, des femmes et des enfants plus durement que jamais, le Don’actions revêt une importance criante et les bénévoles du Secours populaire décuplent d’énergie pour aller à la rencontre du public et inviter à la générosité.

A contexte exceptionnel, édition exceptionnelle : cette année, plus de 100 personnalités se sont unies en proposant chacune un lot dans le cadre d’une grande tombola solidaire et (pour la première fois) digitale, qui démarrera le 6 février. Parmi les lots à gagner, pour 2€ de participation, on peut citer la guitare de Matthieu Chedid, une visite de la maison de Serge Gainsbourg avec Charlotte Gainsbourg ou encore le maillot de Kylian Mbappé… Le lancement de cette tombola se fera lors de l’émission « Secours pop, la grande soirée ».

https://tombola.secourspopulaire.fr

 


 

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