Accompagner

  • Aide matérielle

Urgence Arménie

Mis à jour le

Considérant que l’Arménie est un pays malheureusement oublié des médias et des préoccupations de la communauté internationale, tiraillée par ses puissants ennemis et qu’il s’y passe des évènements tragiques tel que la situation génocidaire en cours dans la poche de l’Artsakh et les attaques incessantes sur le long de la frontière, le Secours Populaire ne peut rester insensible. Etant en lien avec la communauté Arménienne de Marseille, nous sommes informés de la situation et sommes donc motivés pour engager une action de solidarité internationale. Le Secours Populaire a le devoir de réveiller les consciences.

Notre motivation pour « l’Urgence Arménie » ?

Il serait inadmissible de laisser agir le pouvoir de nuisance en toute impunité des bourreaux en laissant la population en grande souffrance sur cette zone de conflit.    

Nous recevons des reportages sur les conditions de vie en Corée du Nord, en Afghanistan, en Iran, sur la zone de guerre en Ukraine, mais rien ne semble filtrer de la poche du Haut-Karabagh devenue une zone totalement étanche. Des Arméniens viennent d’y mourir de faim, en 2023, et c’est peut-être la face visible de l’iceberg.

Il n’est pas question que le Secours Populaire force le corridor de Latchine, là où la communauté internationale reste impuissante, mais se doit d’aider la population, en particulier les enfants habitants dans la zone de conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan qui est régulièrement la cible de tirs des Azéries. Au nom de la « Solidarité Internationale », le Secours Populaire a ce devoir.

 

Notre projet devient une réalité.

En collaboration avec l’association « Altitude 6165 » (Altitude du Mont Ararat), (https://altitude5165.com/), nous agissons sur la zone de conflit de Vardenis, à l’Est du pays, à 20 kilomètres environ de la frontière avec l’Azerbaïdjan.

Nous ciblons particulièrement, pour une première intervention solidaire, 450 enfants du primaire en leur fournissant le matériel scolaire pour assurer la rentrée scolaire dans les meilleures conditions.

Nous souhaitons éviter le décrochage scolaire et empêcher les enfants de quitter cette zone pour ne pas les déraciner de leur région natale.

Les fournitures de base, achetées sur place, sont des sacs d’écolier, des cahiers, des livres, des trousses, des crayons, etc.

Ce projet inclus également une sensibilisation sur l’importance de l’éducation dès le plus jeune âge.

Arménie rentrée septembre 2023, par gaelle.salado

 

Il est prévu un système de suivi de la mise en place et de l’efficacité des actions par le correspondant sur place de l’association partenaire « Altitude 6165 ».

La distribution des fournitures scolaires s’est déroulée à partir du 1er septembre à Vardénis, en présence du maire M.Aharon Khachatryan, de la Directrice Lusine Melikyan et du Dr Robert Azilazian, membre du conseil d’administration de « Altitude 5165 » (association humanitaire Franco-Arménienne partenaire).

Lorsque le bonheur se lit sur le visage des enfants, une opération de solidarité est une réussite. La joie est une valeur qui ne s’use pas.

Le « Secours Populaire des Bouches-du-Rhône » est heureux d’y avoir participé en partenariat avec « Altitude 5165 ».

Merci à celles et ceux qui ont tout organisé en Arménie dans des conditions difficiles.

En raison de la provocation militaire de l’ennemi le 1er septembre, l’équipe sur place n’a pas pu visiter les écoles de Sotk, proche de la frontière.

Rentrée scolaire Arménie septembre 2023, par gaelle.salado

Un peu d’Histoire/Géo sur l’Arménie.

https://www.secourspopulaire.fr/app/uploads/2023/10/armenie-ht-karabagh.gifLe pays, frontalier avec l’Iran au sud, est encerclé par la Géorgie, la Turquie et l’Azerbaïdjan.

La carte indique que la Turquie et l’Azerbaïdjan ont la possibilité de faire la connexion géographique en absorbant le Haut-Karabagh et tout ou partie de l’Arménie, facilité également par la poche de Nakhitchevan au sud de l’Arménie. Le souhait de retrouver le grand empire Ottoman rejaillit.

Autrefois à cheval entre des empires concurrents, sur la ligne de partage entre les grandes civilisations et aujourd’hui amputée des neuf dixièmes de son territoire historique, l’Arménie a été rayée de la carte à plusieurs reprises au cours de son histoire tout en préservant son identité nationale.

La réalité de ce pays, dont les frontières ont été si variables et dispersées au cours des âges, continue à montrer la continuité de sa culture nourrie par tant d’influences étrangères, c’est la personnalité forte de cette nation résiliente.

L’Arménie est l’une des plus anciennes civilisations au monde et affirme, dès l’Antiquité, son identité très forte, qu’elle parvient à conserver même après son passage, au VIe siècle avant J.-C., sous la coupe de l’immense empire perse achéménide.

L’Arménie est la première nation à avoir adopté le Christianisme comme religion officielle dès le début du IVème siècle.

Le pays du mont Ararat a connu, depuis Noé, plusieurs déluges et plusieurs renaissances successives depuis les premières monarchies jusqu’à l’actuelle république (21 septembre 1991), en passant par les invasions, plusieurs massacres (1894-1896 et 1909), le génocide (1915-1916), l’époque soviétique, le violent tremblement de terre de 1988 et récemment (2020) une nouvelle guerre contre l’Azerbaïdjan.

L’Arménie est donc malheureusement connue pour être un pays meurtri par le massacre de 30 000 Arméniens en 1909 (dont personne n’évoque) et le génocide de la funeste période de 1915-1916 perpétrée par les Ottomans décimant les 2/3 des Arméniens.

Ce génocide est reconnu tardivement par la communauté internationale comme par exemple en 1987 par le Parlement européen et la France en … 2001 sur la pointe des pieds !

Nous n’allons pas revenir ici sur la genèse de ces périodes dramatiques, rien que dit penser, cela fait froid dans le dos.

Plus récemment, le Haut-Karabakh ou Artsakh est une république autoproclamée de Transcaucasie le 2 septembre 1991 en sécession de l’Azerbaïdjan, ce qui génère les violences actuelles.

L’Azerbaïdjan, continuant à revendiquer la poche de l’Artsakh (Haut-Karabakh), peuplée de 95 % d’Arméniens, provoque en ce moment, pratiquement aux portes de l’Europe, un début de génocide en empêchant le moindre ravitaillement et aides extérieures par le corridor de Latchine.

Tout récemment, des attaques de l’Azerbaïdjan sur le sol Arménien causent la mort de plus de deux cents soldats Arméniens et ont relancé un conflit qui dure depuis plusieurs décennies entre ces deux pays du Caucase qui se disputent toujours le contrôle du Haut-Karabakh.

L’Arménie entretient traditionnellement de bonnes relations avec les États dont les populations comptent d’importantes communautés Arméniennes, notamment la Russie – un allié devenu inefficace car engagé dans la guerre avec l’Ukraine, les États-Unis, la France, et certains pays du Moyen-Orient, principalement l’Iran et le Liban.

Autre association Franco-Arménienne.

Nous avons rencontré, à Septèmes les Vallons, le mercredi 23 août 2023, l’Association ACFOA Septèmes dont son Président Ludovic PASQUINUCCI (Président) et son vice-président et un groupe d’Arméniens 18 à 27 ans (4 hommes, 5 femmes) d’Erevan.

(Pour info, les hommes présents ont fait le service militaire de deux ans obligatoires, généralement à la guerre et certains revenus avec de graves blessures. Ils font aujourd’hui des études supérieures).

L’association Culturelle Arménienne de Septèmes les Vallons a été créée en 2005 suite à une communauté Arménienne importante sur Septèmes.

Le but de l’association est de pérenniser la culture Arménienne (spectacles, danse, etc.).

L’association mène un projet en Arménie sur un orphelinat consistant à la réfection du parc, des sanitaires, de la cuisine, de la mise en œuvre de panneaux solaires et aider les familles qui ont tout perdu suite à la guerre.

Le projet du groupe.

Les deux semaines passées en France (Lyon, Paris, Marseille, etc.) leur ont fait découvrir la pétanque.

Le groupe souhaite fortement importer ce sport en Arménie pour les raisons suivantes :

 Le futur pour l’Arménie.

Les autorités de la République de l’Artsakh ont accepté la proposition d’effectuer simultanément le transport humanitaire de marchandises par les véhicules du Comité international de la Croix-Rouge à travers le corridor de Latchine et la route d’Aghdam (Akna) vers Stepanakert. (Communiqué du Centre de l’information de l’Artsakh).

Laurent – Bénévole du Secours Populaire 13 – Référent de la commission monde.

 
Arméniens de Septèmes, par gaelle.salado

Thématiques d’action

Mots-clefs