Rencontre avec Samir, le Mc Gyver de la Fédération

Quand on s’ouvre aux autres, on reçoit dix fois plus en retour. Voilà la belle déclaration fraternelle que Samir nous a livré dès le début de cet entretien. En Algérie il a été bénévole pendant 15 ans au Croissant Rouge. Trois mois après son arrivée en France il a poursuivi son bénévolat au Secours Populaire Français et ce depuis presque 5 ans.

Samir comment as-tu franchi la porte du Secours Populaire ?

Pour être franc, à peine arrivé en France en 2018 quand j’ai rejoint ma fille, j’ai de suite cherché via internet une association caritative pour avoir une activité sur Marseille et je suis tombé en premier sur le Secours Populaire . J’ai obtenu un rendez-vous très rapidement et après avoir expliqué en quoi je pouvais aider l’association, on m’a proposé de suite du travail qui était majoritairement du bricolage, préparation des palettes pour les antennes et aussi de m’occuper des bons de livraison et les bons de commande dans l’application Atrium. 

 Comment s’est passé ton intégration au sein de l’association ?

Je dirai sans aucun problème. J’ai ressenti de suite du respect parmi les bénévoles et la direction. Ayant connu des sérieuses difficultés financières et d’ordre personnel en Algérie, je voulais retrouver ma dignité et me sentir utile. Par la suite on m’a très vite mis à l’aise en me proposant de faire de la maintenance sur site, réparation plomberie, maçonnerie, électricité et aussi l’installation et la maintenance des micro- ordinateurs. D’ailleurs on me surnomme Mc Gyver (personnage de série télé des années 80 connu pour être un bricoleur hors pair) et cela me rend fier.

Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton quotidien ?

En plus de mes dépannages en tout genre à l’atelier où je répare et met à jour des ordinateurs, je peux aussi me déplacer dans les antennes pour en installer.

Samir un bénévole polyvalent, par guillaume.thechi

Samir tu consacres combien de temps au bénévolat ?

Je suis présent le plus que je peux. Il m’est même arrivé d’intervenir le dimanche pour un problème sérieux de fuite d’eau. Parfois il m’arrive de me rendre disponible auprès d’autres associations comme Emmaüs Connect ou même d’aider à l’organisation d’un loto, de jeux pour les personnes âgées dans une association « tout âge » qui se trouve à la mairie du 4/5 arrondissement. Et comme il faut bien que je gagne ma vie, j’ai une créé une Sarl en 2021. Le Secours m’a aidé dans ce sens aussi en me faisant travailler quand il y avait besoin. Je suis bénévole et j’ai certaines missions rémunérées par le Secours même si je consacre beaucoup plus de temps au bénévolat. 

D’après mes sources, le bénévolat c’est une histoire de famille ?

Effectivement toute la famille est engagée dans les diverses activités du Secours et cela me rend très fier. Comme je le dis souvent le Secours Populaire est notre seconde maison !

Et quels sont tes projets pour l’avenir ?

Comme je l’ai dit précédemment, je compte faire prospérer ma société, trouver un local et embaucher des salariés à condition que j’obtienne ma carte de séjour, ce qui n’est pas gagné. Mais j’aimerais tant que ma famille vive enfin dignement. Quand je pense que nous partagions un studio à 8 il y a 5 ans et que depuis que nous avons emménagés dans un T4 dans le quartier de Malpassé. Que de chemin parcouru ! Et je tenais à adresser un message d’espoir et de fraternité à tout ceux qui en ce moment traverse une période de grande difficulté. Avec courage et obstination, mais aussi de l’aide on peut s’en sortir et sortir la tête de l’eau . Merci encore au Secours Populaire et à tous les bénévoles qui s’engagent pour un monde plus solidaire. Sans eux, ma famille et moi seraient toujours bien isolés et encore dans la détresse et très loin de voir le bout du tunnel.

Article rédigé par Denis, bénévole au SPF 13