Émanciper
Danser, manger et vivre ensemble : la promesse tenue de la première fête des couleurs

Samedi 17 mai 2025, au Centre social des quartiers sud, des personnes accompagnées par le Secours populaire ont proposé une demie journée haute en couleur et en joie de vivre. Un moment qui met en valeur leurs talents et rompt avec le contexte pesant du développement du rejet de l'autre.
Des saveurs et du bonheur
La grande salle du Centre social des quartiers sud s’est métamorphosée pour accueillir le Monde et ce n’est pas si peu dire. Plus de 200 personnes sont passées et ont profité des différents espaces proposés et pensés par des publics aidés pour cette fête des couleurs.
Des espaces pour tous
Le stand « tressage/maquillage » ne s’est jamais désempli, des tresses pour les coupes longues, une mise en beauté pour d’autres. Un instant de reconnexion à soi et à son image.

Les tables de jeux ont vu elles aussi passer des personnes de tout âge et de tout horizon. Le Monopoly des inégalités a été une découverte très appréciée ! Tandis que certaines apprenaient des jeux de carte, d’autres découvraient les échecs. « On ne connais pas ce jeu dans mon pays », un partage culturel ludique où la logique, elle, est universelle.
« Moi je vais dessiner la mer, car elle me fait penser aux vacances » explique Aliya, copain du monde en contribuant à la fresque participative. « J’ai dessiné la Terre et on va faire des Hommes tout autour » nous expliquent Naïla et Zaounak investies sur la fresque « Solidarité Internationale ». Un mur d’expression vivement apprécié par les enfants.

Plus loin, le stand de collecte proposait des produits issus de l’artisanat Béninois, de vrais trésors à chiner. Certains même s’offraient le plaisir d’arborer des tenues traditionnelles d’autres pays du Monde. Un vrai partage vesti-culturel.
« Ça sent bon, on voyage déjà »
Dès 8h elles ont pris possession des lieux. La cuisine était devenue celle de Francine, Sylvie, Khedidja, Nacera, Evistelle, Fanny, Dahlia, Grâce et Mathurine. Elles ont organisé un buffet pour une centaine de personnes comme des cheffes ! Couscous, Madesou, Saka saka, Poulet DG, beignets de banane … un voyage culinaire copieusement applaudit !

Nous n’oublions pas le stand « crêpes » mené par Louisa qui se donnait à cœur de former Bruno, le photographe de la journée, et d’autres bénévoles curieux du billig. Un stand, victime de son succès.
La fête est universelle !
Pour l’occasion, « les enfants de Walou Dekendo », association de danse dont les fonds sont reversés pour la solidarité internationale nous a fait l’honneur de partager un moment festif pour le plus grand plaisir de tous. Des percussions et des danses africaines, ont fait dessiner plus d’un sourire et laisser quelques chaises vides pour danser.

Une journée qui fait du bien
Pour une première, c’était une réussite ! Ces moments d’échanges rapprochent, permettent de laisser le quotidien de côté et de constater simplement que lever les barrières qui nous séparent nous font aller plus loin, ensemble.
C’est une grande fierté pour toutes ces personnes qui luttent au quotidien d’avoir créé ensemble des souvenirs heureux et un projet commun. Parce que notre situation ne fait pas qui nous sommes, parce qu’il n’y a pas de fatalité, à travers cette fête des couleurs nous prouvons aussi que les valeurs humaines sont plus fortes que la haine. Quand on pense qu’on n’a rien, on est prêt à tout donner, c’est une partie d’elles qu’elles ont transmise, la richesse de leur culture. On vous dit à l’année prochaine.