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Les copains du monde à la rencontre de la Côte-d’Ivoire

Mis à jour le

Le 16 mars 2022, à la Fédération du Secours populaire des Bouches-du-Rhône, les copains du monde de Marseille ont rencontré la responsable de l’association Regard Solidarité, notre partenaire en Côte d’Ivoire à Benanou.

Cathy présente son parcours depuis sa rencontre avec le Secours populaire et son désir de faire quelque chose pour les plus démunis en Côte-d’Ivoire. A propos du projet de poulailler solidaire, les Cocottes solidaires, soutenu par les copains du monde, elle raconte la fête organisée lors de l’arrivée de poules. Chacun reçoit une poule, du riz et de l’huile. Si certains n’ont pas de poules, on leur donne plus de riz ou plus d’huile. Elle explique comment vivent les enfants ivoiriens, comment se déroule le projet des Cocottes solidaires avec son association. Les enfants jouent au foot et très peu vont à l’école jusqu’à leurs 10 ans car l’école est un lieu d’humiliation pour ceux qui n’ont pas assez d’argent. Il n’y a qu’une seule école où vont un peu moins de la moitié des enfants de Benanou. Les médicaments sont chers et se soigner est difficile.  Si la précarité est grande, personne n’est, ni ne dort dans la rue car c’est trop dangereux. Il y a très peu de moyens de transports, seulement des taxis brousse, des motos ou des remorques. Les familles sont trop pauvres pour avoir des téléphones, beaucoup des familles, n’ont même pas 100 euros par an. Mais les enfants se retrouvent pour s’amuser, c’est la vie à l’africaine, on ne se barricade pas. 

 

Le retour des copains du monde est très positif, nous voulons tous continuer ce partenariat international avec la Côte-d’Ivoire. Nous avons tous très hâte de revoir Cathy et même peut-être de faire une nouvelle action avec Regards solidarité.

Témoignages

Lucas, animateur copain du monde, 29 ans :

« Quel est ton ressenti de cette rencontre ? »

Cette rencontre pour moi était très importante parce qu’elle permet à Copain du monde de faire le lien avec le partenaire international. Ça rend concret l’action et l’aide qu’on construit à l’international, ça nous rapproche du partenaire. Le témoignage de Cathy plonge dans le réel de Benanou et de ce que vivent ses habitants. Ce genre de rencontre renforce le sens de nos actions, donne envie de continuer de les aider, maintenir ce lien, à être amis. On aide, nous sommes partenaires et nous sommes aussi amis.

Ces rencontres avec l’international sont essentielles et rappellent les moments de partage lors de villages Copain du monde avec les délégations étrangères. La confrontation au réel de l’autre crée à l’intérieur de soi un effet de vérité qui nourrit la valeur solidaire.

Témoignage Nazim, copain du monde, 12 ans :

« Qu’est ce qui t’as le plus marqué dans la rencontre ? »

On apprend comment d’autres personnes vivent dans le monde, on voit un autre mode de vie. Pour se soigner c’est très cher mais la santé est en jeu, les prix sont aberrants. J’ai retenu que l’électricité coûte chère. C’est vraiment quelque chose de fondamental de s’éclairer et de se soigner. C’est une même génération mais ils se retrouvent déconnectés du monde ; ils n’ont pas d’électricité ni de téléphone à cause de leurs problèmes d’argent.  

Témoignage Mahdi, bénévole en service civique, 22 ans :

« Quel est ton ressenti de cette rencontre ? »

C’est la deuxième fois que je rencontre Cathy. Je suis sous le choc car je pensais que la Côte-d’Ivoire faisait partie des pays riches de l’Afrique centrale, mais ce n’est pas le cas car la totalité des familles de Benanou ont un revenu inférieur à 100 euros. En plus je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas plus de soutien apporté à l’association. Apparemment il n’y a pas d’emplois dans le village et les enfants sortent de l’école a un âge très jeune : 8 ans

Il faut agir et il faut faire en sorte que les villageois puissent prendre en main leur vie.

Témoignage Marie-Luce, copine du monde, 12 ans :

« Est-ce que cette rencontre t’a motivée ? Et si oui en quoi et à quoi ? »

Oui cette rencontre m’a motivée ! Je trouve ça génial de rencontrer une personne avec qui nous avons collaboré. Ce qui m’a motivé, c’est quand elle a décrit la situation des enfants là-bas car j’ai trouvé ça injuste par rapport à nous. Nous qui avons une bonne vie alors qu’eux ont une vie difficile.

Ça m’a touché ; ça m’a donné envie de prendre plus contact avec les enfants de Benanou, de faire plus d’action avec eux et peut-être même de pouvoir rencontrer les enfants de là-bas, de Regards solidarité, ou faire simplement plus de rencontres avec la Côte-d’Ivoire ou d’autres partenaires internationaux et de pouvoir les aider en faisant des collectes ou n’importe quoi d’autre.

Je trouverai ça génial de pouvoir communiquer avec leux.

Et cela m’a motivé car j’ai pensé que si ça se passe comme ça à Benanou, ça se passe sûrement pareil autre part et j’aimerais que nos actions solidaires se dispersent dans le monde et que la solidarité soit partout.

Article écrit et témoignages recueillis par Aliciane Bursi, copine du monde, 14 ans

 

 

 

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