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L’Histoire du Camp d’Al-Amari
Le camp d’Al-Amari a été établi en 1948 pour abriter les Palestiniens chassés de leurs villes et villages tels que Lod, Ramlé, Annaba, et Nani lors de la création de l’État d’Israël. Environ 700 personnes ont trouvé refuge sous les tentes fournies par la Croix-Rouge, recevant de la nourriture et des vêtements. L’UNRWA a ensuite pris le relais, louant un terrain d’environ 1 km² pour installer le camp. Les tentes ont progressivement laissé place à des cahutes, des maisonnettes, puis à des maisons et des immeubles. Une clinique a également été créée pour répondre aux besoins de santé des résidents.
Le Camp aujourd’hui
Aujourd’hui, Al-Amari compte près de 15 000 personnes sur la même surface qu’à sa création, soit une augmentation impressionnante de 700 à 15 000 habitants sur moins d’un kilomètre carré. L’UNRWA continue de fournir des services sociaux et de santé, bien que les ressources aient fortement diminué en raison de la baisse générale des moyens alloués par l’ONU. L’Autorité palestinienne, ne pouvant intervenir directement dans les camps de réfugiés, ne peut combler cette réduction de moyens. En réponse, les habitants s’organisent de manière volontaire et bénévole pour améliorer leur quotidien, en particulier pour les enfants et les jeunes.
Le rôle de l’association « Palestinian Society for Care and Development »
L’association « Palestinian Society for Care and Development » joue un rôle crucial en organisant diverses activités et projets pour améliorer la vie dans le camp. Depuis 2012(hors période Covid), chaque été, un groupe d’enfants issus de familles en difficulté est invité pour un séjour de 15 jours en région parisienne et à la mer à Dieppe. Ces séjours offrent des bénéfices physiques et psychologiques significatifs aux jeunes Palestiniens, tels qu’une prise de poids, un éveil accru, et une meilleure communicabilité.
Des séjours en France pour favoriser les échanges culturels
C’est avec PSCD que nous rendons possible la venue d’un groupe de jeunes enfants et adolescents. Ce partenariat traduit de la vision du Secours populaire, celle d’agir de concert avec les associations locales qui connaissent le terrain et ses contraintes: « Faire avec plutôt que faire pour ». Du 9 au 23 juillet 2023, dix jeunes (5 filles et 5 garçons) ont séjourné en France, découvrant Paris, la Seine-Saint-Denis, et Dieppe grâce à la Maison de la Jeunesse Jacques Prévert. Ces séjours permettent aux jeunes de découvrir la mer, un élément important puisqu’ils n’y ont pas accès depuis leur camp malgré sa proximité géographique. Beaucoup de comités comme ceux de Bobigny, Montreuil, Pantin, Stains, Aubervilliers, Noisy-le-Sec ont activement participé à l’accueil des jeunes Palestiniens.
Des réponses aux besoins psychosociaux des enfants
L’association Palestinian Society for Care and Developpement souligne,
- La présence d’un grand nombre d’enfants souffrant de problèmes d’élocution dans les écoles du camps .
- L’absence de centre d’orthophonie dans le camp d’où des difficultés d’apprentissage dans le camp et dans les environs.
- Le prix élevés des séances d’orthophonie dans les centres privés d’où l’incapacité des parents à y envoyer leurs enfants.
Face aux besoins énormes des enfants du camp, le Secours populaire de Seine-Saint-Denis a décidé de financer des projets sur place en collaboration avec l’association « Palestinian Society for Care and Development ». Un des projets clés est la réponse aux besoins psychosociaux des enfants, particulièrement ceux souffrant de problèmes d’élocution. L’absence de centres d’orthophonie dans le camp complique leur apprentissage, et les coûts élevés des séances dans les centres privés rendent ces services inaccessibles pour de nombreuses familles. L’association a donc construit quatre salles, dont une salle d’activités, financées par des partenaires japonais. Il reste maintenant à meubler ces pièces pour lancer intégralement le projet.
Un soutien solide à plusieurs projets locaux
Consciente des multiples besoins du camp, la fédération de Seine-Saint-Denis soutient divers projets tels que des distributions alimentaires et le fonctionnement d’un orphelinat qui accueille de nombreux enfants. En outre, elle a contribué à la mise en place d’un centre d’hébergement pour les femmes victimes de violences conjugales et leurs enfants à Jénine, en partenariat avec l’Observatoire international des violences faites aux femmes de Seine-Saint-Denis et le PMRS (Palestinian Medical Relief Society). Ce soutien a permis d’aménager le centre d’hébergement en plein contexte de guerre, et il fournira des kits sanitaires en 2024.
Une relation de solidarité pérenne
Au total, près de 30 000 euros ont été consacrés au soutien des Palestiniens en 2023. Ce soutien financier et matériel est crucial pour répondre aux besoins immédiats et améliorer les conditions de vie des habitants du camp d’Al-Amari. Les initiatives du Secours Populaire de Seine-Saint-Denis et de l’association « Palestinian Society for Care and Development » montrent l’importance de la solidarité internationale et de l’engagement communautaire pour apporter des changements positifs dans les camps de réfugiés palestiniens.
Les initiatives et le soutien continus du Secours populaire de Seine-Saint-Denis, en partenariat avec les associations « Palestinian Society for Care and Development » et PMRS (Palestinian Medical Relief Society), montrent l’impact positif de l’engagement communautaire et de la solidarité internationale. Ces efforts apportent des changements significatifs dans les conditions de vie des réfugiés palestiniens, en particulier pour les enfants et les jeunes.