Des enfants de plus en plus inquiets pour leur avenir

Extrait du sondage IPSOS / SPF 2019
La rentrée est toujours une période difficile pour les familles en difficulté et c’est pourquoi le Secours populaire lance sa campagne Pauvreté-Précarité en septembre, multipliant les initiatives de solidarité.
Les enfants représentent 41 % des personnes aidées par le Secours populaire, donc l’association leur a demandé quelles étaient leurs perceptions de la pauvreté.
En général:
- Le fait de vivre dans la rue est le premier marqueur de la pauvreté identifié par les enfants.
- L’injustice est le sentiment que les enfants affirment ressentir le plus quand ils voient une personne pauvre dans la rue.
En France et dans le Monde:
- 51% des enfants estiment qu’il y a beaucoup de personnes pauvres en France, un chiffre en hausse constante depuis 7 ans.
- Dans le même temps la perception de la pauvreté dans le monde baisse sensiblement.
Dans son entourage:
- Aux yeux des enfants, leur cercle familial reste relativement épargné par la pauvreté…
- Comparé à l’école, où 56% des enfants identifient des personnes pauvres…
- Et à leur quartier, touché par la pauvreté selon 49% d’entre eux.
Pour soi:
- La pauvreté reste néanmoins une situation dont ils s’estiment préservés: l’immense majorité d’entre eux affirme ne manquer de rien.
- Pour autant, 62% d’entre eux craignent de devenir pauvres un jour.
La lutte contre la pauvreté:
- La pauvreté n’est pas inéluctable: 90% des enfants estiment qu’on pourrait en faire beaucoup plus pour aider les personnes pauvres
- 82% d’entre eux souhaiteraient eux-mêmes agir pour aider ces personnes
- Et 60% seraient prêts à rejoindre un mouvement comme « copain du Monde » pour le faire.
Dans le détail, les enfants sont prêts à beaucoup d’actions concrètes: notamment donner ou collecter vêtements, jouets ou argent. Ils sont prêts à s’engager pour de nombreuses causes : en premier lieu l’environnement et la lutte contre la souffrance des enfants.
Pour que les choses aillent mieux, 93% des enfants pensent que les adultes devraient davantage les écouter, des adultes dont les efforts pour enrayer la pauvreté sont jugés relativement faibles.
Rédactrice : Françoise Delahaye