Orlando a besoin de l’aide du Secours populaire pour subvenir à ses besoins

Mis à jour le
Libre-service alimentaire du comité de Mont Saint Aignan - 2019

Est-ce que vous pouvez vous présenter ?

 Je m’appelle Orlando, je suis étudiant en L3 STAPS à Mont-Saint-Aignan

 

 Que signifie pour vous la précarité étudiante ?

 C’est surtout le fait de ne pas pouvoir se nourrir correctement, surtout pour la viande, le poisson sinon ça reste toujours pareil le riz, les pâtes. Pour les activités, les sorties sont restreintes, on se prive de cinéma, de sorties culturelles, etc.

 

 Vous sentez vous en précarité ?  Pourquoi ?

Oui car je dois bénéficier du Secours populaire pour m’aider à me nourrir. Aussi, par rapport aux activités, pour s’habiller ce n’est vraiment pas simple. Je suis toujours à la recherche des bonnes affaires, des promotions.

 

Quelles sont vos ressources ?

 Ma situation est particulière car je suis orphelin et j’ai été confronté rapidement à la vie d’adulte et à une réalité du jour au lendemain avec toutes les responsabilités que cela comporte.  J’ai donc 568 € de revenu, ayant voulu garder les affaires de ma mère décédée, je suis obligé de prendre un logement de 40m² avec un loyer de 400 € dont 150 € d’allocation logement.

J’ai dû prendre un crédit étudiant pour pallier aux paiements des obsèques de ma mère et aux frais des études que je rembourse 100 € par mois. J’ai aussi l’électricité, l’eau, après ça il ne reste pas grand-chose.  

 

 Avez-vous du soutien de votre famille ?

 Malheureusement, je n’ai pas d’autre famille…

 

Avez-vous une activité salariée ? Si oui, quel impact ont eu ses emplois sur vos études ?

 Il est très compliqué de trouver un travail qui correspond avec les horaires de cours ou alors il faut sacrifier, les cours, les révisions et cela impacte forcément les cours. J’étais livreur de pizza mais le confinement est arrivé. Période compliquée !

 

Quelle aide vous apporte le Secours populaire ? Est-ce que, pour vous, elle est essentielle?

Le Secours populaire, j’y viens deux fois par mois, le jeudi, je donne une participation de 1,50€ et l’on me donne des produits de l’union européenne soit environ 6 produits divers (par exemple : pâte, riz, purée, thon ou sardine, du café) et ensuite avec mes points (5) je choisis les produits que je veux dans l’épicerie, nous avons aussi des légumes, des fruits et du pain. Pour 1,50€ cela me convient parfaitement. Si je devais acheter tout ça j’en aurais pour beaucoup, beaucoup plus cher.

 

Auriez-vous des propositions à faire pour améliorer la situation des étudiants ?

 Si nous pouvions avoir de la viande ou du poisson, mais comme vous me l’expliquez ce n’est pas simple, par manque de place pour des réfrigérateurs.

Et, peut-être, mettre en place des cours de cuisine ou expliquer comment cuisiner telle ou telle chose.

Parfois les étudiants ne savent même pas comment cuire des pâtes (rires).

 

Par Emilie Bettollo du comité de Mont-Saint -Aignan