Je ressens encore plus de détresse qu’auparavant!

Mis à jour le
les bénévoles se mobilisent pour continuer l'aide alimentaire - Photo: comité du Havre

Témoignage de Véronique, bénévole au comité du Havre

« Mes parents m’ont inculqué les valeurs de solidarité et j’ai souhaité donner de mon temps dès ma mise en retraite. Je suis entrée au Secours populaire par l’intermédiaire d’une voisine déjà bénévole au comité du Havre.
Ma première tâche a été la distribution alimentaire. Puis on m’a confié l’organisation de la bibliothèque où j’ai tout réorganisé.
Aujourd’hui, je participe à la distribution alimentaire organisée du lundi au vendredi par le comité du Havre qui, dès le début du confinement, a décidé de continuer cette action.
On est sollicité par tous les foyers sur la ville du Havre, les Oubliés de la rue, les Sans domicile fixe, les migrants, demandeurs d’asile, les femmes seules avec enfants. Les familles avec beaucoup d’enfants s’enfoncent !
Je ressens encore plus de détresse qu’auparavant. Une maman de 24 ans avec 3 enfants m’a bouleversée. Son fils de 7 ans et super actif. Il se lève à 4h du matin. S’agite. Ses cris réveillent la famille mais aussi les voisins. Ça devient invivable pour cette jeune maman.
Le SPF a pris les mesures de protection pour les accueillants et les accueillis afin que la solidarité puisse continuer à s’exercer.
On se sent particulièrement utile car la demande explose. La précarité s’accentue et les écarts vont encore se creuser. Ceux qui n’ont rien, ont encore moins. « 
 
Témoignage de Véronique, bénévole au comité du Havre depuis 3 ans.