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Des vivres pour les réfugiés yéménites et les familles éthiopiennes

Mis à jour le par Olivier Vilain
Des centaines de réfugiés yéménites et les familles djiboutiennes qui les accueillent reçoivent des vivres financées par le Secours populaire.

Au Yémen et en Éthiopie, la famine continue de sévir. Le Secours populaire français procède à des distributions alimentaires d’urgence, avec ses partenaires locaux, auprès des réfugiés yéménites à Djibouti et des familles éthiopiennes, victimes de la sécheresse.

Au Yémen, une guerre civile est en cours depuis 2011. Quatre ans plus tard, l’armée saoudienne commence son intervention, soutenue par les pays occidentaux, qui se prolonge jusqu’à aujourd’hui, précipitant. L’effondrement de ce pays déjà pauvre. Plus de 80 000 morts sont à déplorer et 2 millions d’habitants ont fui les combats. Malgré l’aide humanitaire déjà dispensée, 14 millions d’hommes, de femmes et d’enfants n’ont rien à manger et sont au bord de la famine, selon les Nations Unies.

Plusieurs milliers de Yéménites ont traversé la mer Rouge pour s’abriter à Djibouti soit dans des camps de réfugiés, situés dans des zones isolées où l’aide humanitaire les soutient, soit à Djibouti-ville, la capitale. Dans ce dernier cas, ils sont souvent sans ressources et rencontrent de grandes difficultés à s’alimenter.

Deux mois d’actions auprès des réfugiés yéménites

Sur place, le Secours populaire finance (35 000 euros) une aide alimentaire dans la capitale auprès des réfugiés et des familles djiboutiennes qui les accueillent. Ces distributions alimentaires sont menées en novembre et en décembre par son partenaire « Bender Djedid pour le développement socio-économique ».

A la fin du programme, 600 familles vulnérables, soit environ 3 000 personnes, auront reçu des colis alimentaires, comprenant 25 kg de farine, 22,5 kg de riz, 10 kg de pâtes, 2,5 kg de lait en poudre, 5 l d’huile, 10 kg de sucre.

L'aide alimentaire est vitale pour les réfugiés yéménites vivant à Djibouti.

L’aide alimentaire est vitale pour les réfugiés yéménites vivant à Djibouti.

Des colis alimentaires en Éthiopie

Le Secours populaire finance aussi une aide alimentaire d’urgence (35 000 euros) en Éthiopie, dans la région du Tigré oriental à la frontière avec l’Erythrée, qui est affectée par la sécheresse et dont est absent toute ONG. Son partenaire local, Family Service Association (FSA), va intervenir d’ici à la fin de l’année auprès de 500 femmes – soit qui élèvent seules leurs enfants, soit qui vivent avec le VIH ou qui sont âgées – et 400 enfants obligés de travailler pour aider leur famille à acheter de la nourriture. Les bénévoles de FSA distribueront des colis alimentaires (5 kg de farine, 5 l d’huile et 1 kg de sucre…), ainsi que des kits éducatifs (cahiers, stylos, livres d’exercices…).

Alors que le pays fait face à la pire sécheresse depuis celle de 1984, les moyens du gouvernement éthiopien sont limités au regard des 8,5 millions de personnes qui souffrent d’insécurité alimentaire, selon les Nations Unies. Un drame qui appelle, comme celui du Yémen, à une prise de conscience rapide de l’opinion internationale.

Bender Djedid, le partenaire du SPF, distribue des dizaines de kilos de vivres à chaque famille.

Bender Djedid, le partenaire du SPF, distribue des dizaines de kilos de vivres à chaque famille.

 

Le Yémen, en savoir plus

La peau sur les os, le ventre ballonné, les yeux presque éteints. C’est le lot de milliers d’enfants yéménites, comme en témoignent de grandes photos d’enfants mourant de faim publiées par le New York Times. Il y a quelques mois, c’était le magazine The Intercept qui montait la tragédie que connait la population dans ce pays en guerre.
« La plupart des gens qui meurent, meurent de faim », estime Helen Lackner, chercheuse associée au London Middle East Institute et spécialiste du Yémen (France Culture, 17.11.18). La population est confrontée à « une grande et imminente famine », a alerté le mois dernier, Mark Lowcock, haut cadre des Nations Unies, devant le Conseil de sécurité : 14 millions de personnes sont menacées, c’est plus que dans tout autre pays.
« Nous sommes témoins d’une tragédie humaine sans précédent », relève un autre responsable de l’ONU. « 30 000 enfants meurent chaque année de malnutrition », a prévenu Geert Cappelaere, haut cadre de l’Unicef. De retour d’une mission au Yémen, il décrit un pays devenu « un enfer pour chaque garçon et pour chaque fille ».

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