Le dire pour agir: dans quelles réalités je vis (témoignages)
Interrogés par le Secours Populaire, plusieurs de nos 110 apprenants de français langue étrangère avaient répondu à quelques questions. Nous publions quelques uns de ces témoignages
Le Secours populaire a initié la démarche « Le dire pour agir » et multiplié les initiatives et les supports, dont ce site fait partie.
Je vis aujourd’hui une réalité difficile car je suis à l’étranger loin de ma famille et de mon pays. Je n’ai pas pu étudier ou lire comme je le voulais à cause des conditions dans lesquelles je vivais. Ma famille et mes amis me manquent et parfois je me sens seul. La vie ici n’est pas facile mais j’essaie d’être fort et de continuer malgré les difficultés. Cette réalité n’est pas celle dont je rêvais, mais elle m’a appris la patience et la responsabilité. Et malgré tout je crois que l’avenir sera meilleur.
Mr M. (participant aux cours de FLE)
Je suis une mère de famille. Actuellement je ne travaille pas. Je suis au chômage à cause d’un accident de travail.
Me A. (participante aux cours de FLE)
Je vis aujourd’hui en France. C’est un beau pays qui a de nombreuses réalisations très brillantes. Certaines choses sont plus difficiles que je ne l’imaginais, ce n’est pas ce que nous voyons à la télévision ni sur les réseaux sociaux. L’électricité, l’eau, les vêtements et le maquillage sont chers.
Me N. (participante aux cours de FLE)
J’ai un fils et une fille, je travaille comme livreur. J’habite dans un appartement donné par le 115.
Mr Z. (participant aux cours de FLE)
Je vis dans une réalité de contradictions entre espoirs et peurs, entre rêves et responsabilités. C’est une réalité parfois difficile à comprendre mais dans laquelle j’essaie de grandir, d’apprendre et de rester fidèle à mes valeurs. Je vis dans un monde en changement constant, où chacun cherche un sens, une place et la paix intérieure. Ma réalité, c’est celle que je construis jour après jour avec mes choix, mes erreurs et mes espoirs.
Mr M. (participant aux cours de FLE)
Je vis avec mon mari dans un petit appartement. Je passe toute la journée seule à la maison. Je n’ai rien d’autre à faire que les tâches ménagères, le ménage et la cuisine car je n’ai ni amis, ni famille. Toute ma famille est à l’étranger et je suis désormais en situation illégale car mon visa a expiré. J’ai déposé une demande il y a huit mois, jusqu’à présent je n’ai aucune réponse. Cela me fait vivre dans une grande pression psychologique de sorte que je ne peux rien faire : ni étudier ni chercher un emploi, alors que je suis aide-soignante et que j’ai une expérience en hôpital.
Me M. (participante aux cours de FLE)
