17 octobre, le Secours populaire 77 reste mobilisé.

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Collecte alimentaire à Villeparisis

Le 17 octobre, journée mondiale du refus de la misère, le Secours populaire de Seine et Marne reste mobilisé.

Le 17 octobre 1987, une centaine de milliers de personnes se sont rassemblées au Palais du Trocadéro à Paris pour rendre hommage aux victimes de l’extrême pauvreté, de la violence et de la faim. En 1992, l’Assemblée générale des Nations Unies fait du 17 octobre la Journée mondiale du refus de la misère. Tous les pays sont alors invités à faire la promotion d’activités concrètes visant à éliminer la pauvreté et la misère.

En 2015, les États Membres de l’Organisation des Nations Unies ont adopté le Programme de développement durable (qui fait suite aux Objectifs du Millénaire pour le développement).

Il définit un plan sur 15 ans visant à réaliser 17 objectifs économiques, sociaux et environnementaux comme l’élimination de la pauvreté, l’accès à la santé, à l’eau et à l’éducation, la sécurité alimentaire et la nutrition, l’égalité entre les sexes, …C’est un appel universel pour lutter contre la pauvreté. Aujourd’hui encore, 1 personne sur 10 soit plus de 700 millions de personnes à travers le monde vivent en dessous du seuil de pauvreté international, fixé à 1.90 dollar par jour.La pauvreté est une violation des droits de l’homme. L’Objectif 1 du Programme de développement durable est d’éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde d’ici 2030.

Les bénévoles du Secours populaire ont fait leur la formule « tout ce qui est humain est nôtre ». Au quotidien, ils œuvrent contre la misère, l’injustice et l’exclusion.En 2019, le Secours populaire de Seine-et-Marne est intervenu sur 257 communes et a apporté une aide à 17 517 personnes, dont plus de la moitié a moins de 25 ans. Les ressources disponibles par jour et par personne accueillie au sein des 30 permanences d’accueil du département diminuent d’année en année. Elles sont passées de 3.30€ en 2016 à 2.55€ en 2019.

Depuis le mois de mars, le Secours populaire a vu le nombre de personnes en difficulté augmenté considérablement : 45% des personnes qui ont poussé la porte de l’association n’était pas connu avant la crise. Au Secours populaire de Chelles, se sont, encore aujourd’hui, 30 nouvelles familles qui s’inscrivent chaque semaine. A Nangis, le nombre de personnes accueillies a doublé depuis le mois de mars.

Malgré la crise et l’impossibilité de fonctionner « comme avant », les 856 bénévoles du Secours populaire de Seine et Marne ne baissent pas les bras et font tout leur possible pour que les permanences d’accueil restent ouvertes.

Le soutien scolaire et les cours de français se poursuivent à Bussy, Noisiel, Chelles et Champs. Les réunions de travail se font en extérieur ou en Visio conférence. Les bénévoles guettent les weekends de beau temps pour organiser des braderies devant la porte. Les collectes alimentaires se poursuivent, masquées et gantées. Les grandes sorties sont maintenues tant bien que mal, en respectant les normes sanitaires : Thoiry en aout, pour 400 seine et marnais en difficulté qui ont très vite pris le pli du « pschitt » sur les mains à chaque déplacement ; la traditionnelle Journée des Oubliés des Vacances à 400 au lieu de 5000, 400 heureux tout de même. Ce mardi 20 octobre, les personnes accompagnées par le Secours populaire Ile-de-France partiront pour une journée d’évasion à la Mer de Sable. La campagne des Pères Noël Verts débutera fin novembre mais quelle forme prendra-t-elle ?

Une chose est certaine, les bénévoles du Secours populaire sont et resteront mobilisés pour répondre au mieux aux demandes qu’elles soient alimentaires, vestimentaires, aide aux départs en vacances, accès aux droits ou à la culture, l’aide internationale… Le Secours populaire est la voix des plus pauvres et les besoins sont immenses. Ensemble, faisons reculer la misère.

Victor Hugo disait « Le propre de la solidarité, c’est de ne point admettre d’exclusion ».