Les ateliers d’apprentissage de la langue française.

« Le Secours populaire n’est pas une école, c’est d’abord de l’accueil ! »  affirme Catherine, professeur de français à la retraite et, bénévole depuis 6 ans à l’antenne de Rouen où elle anime les ateliers d’apprentissage de la langue française.

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Atelier de langue française à l'antenne de Rouen

Ces ateliers sont composés de 2 pôles :

  • FLE (Français Langues Etrangères) : Apprentissage du français à destination des gens qui ont déjà des notions de la langue.
  • Alphabétisation (appelé « débutants » au SPF) : Apprentissage du français à destination des gens ne pratiquant pas du tout la langue. Certains ne savent ni lire, ni écrire leur propre langue car ils ne sont jamais allés à l’école dans leur pays.

Ces cours ont lieu les mardis, mercredis et jeudis de 9h30 à 11h.

« Nous sommes actuellement 15 animateurs (à l’origine, il n’y avait que 3 animateurs pour 2 jours de formation). Nous sommes tous retraités et il existe une vraie entente entre tous, on se soutient. » déclare Catherine.

« On consacre un jour de septembre à faire des tests ayant pour objectif de voir leur niveau de langue mais aussi d’établir un premier contact. » nous explique Catherine.

« Nous avons formé 8 groupes :

  • Pour l’Alphabétisation : 2 pour les débutants et 1 pour les plus avancés
  • Pour le FLE : 3 pour les moyens et 2 pour les confirmés

Et depuis la rentrée de septembre, nous envisageons de créer de nouveaux cours car le nombre de personnes ne cessent d’augmenter, plus de 150 inscrits pour cette nouvelle rentrée.

Les niveaux sont très hétérogènes. Nous ne sommes pas stricts. Si quelqu’un préfère rester toute l’année dans un groupe plutôt qu’un autre parce qu’il y est plus à l’aise, il peut y rester.
L’échange est facilité aussi grâce à ces cours. On profite de ces heures pour parler avec les gens, par exemple, de leur pays d’origine et de leurs habitudes et coutumes. On arrive même à échanger avec les gens qui ne parlent pas encore français. Pour certains, on utilise l’anglais quand ils le pratiquent. Pour d’autres, les premiers échanges sont gestuels mais on arrive toujours à se comprendre et à pouvoir échanger.

La plupart de nos élèves viennent 3 jours de suite. Pour certains d’entre eux, on constate une évolution rapide : au bout de 3 mois, on peut commencer à dialoguer avec eux. Pour d’autres, c’est plus difficile. »
« Les débutants arrivent à n’importe quel moment de l’année» nous explique Catherine.  « Certains suivent les cours assidument et d’autres viennent 3 jours et ne reviennent plus. Cela fonctionne beaucoup sur le bouche à oreille. Ils viennent souvent accompagnés de personnes suivant déjà des cours. Ils viennent aussi parfois sur le conseil d’éducateurs qui les suivent, ou ils sont envoyés par Pôle emploi.. ou suite à l’information donnée  par le Secours populaire.

Leurs motivations sont différentes :

  • Certains ont un réel désir d’apprendre le français parce qu’ils travaillent.
  • Certains veulent apprendre le français pour obtenir leurs papiers et pour pouvoir s’intégrer.
  • Certains pour se perfectionner.
  • Certains pour aider leurs enfants et pour pouvoir les aider à l’école.
  • Il existe une catégorie différente de personnes, qui viennent surtout à la recherche d’un accueil. »

Catherine nous déclare : « Nous rencontrons un important problème de place. Nous n’avons pas les structures adaptées pour accueillir les gens dans les conditions que nous souhaitons. Les salles que nous utilisons sont petites, le matériel restreint. Les gens doivent écrire sur leurs genoux. Ce n’est ni facile pour les animateurs, ni pour les bénéficiaires. Un appel est lancé !

On leur apprend également le français et organisant des sorties 1 ou 2 fois par mois souvent le mercredi. Ils peuvent donc découvrir un monument ou un lieu en échangeant en français. Ils apprennent également par ce biais à prendre un métro, un bus pour aller découvrir la cathédrale, le Gros Horloge, le musée des beaux-arts, … »

 « Je suis profondément persuadée qu’ils sont tous contents d’être là, d’apprendre quelque chose et de rencontrer des personnes qui leur apprend des choses et leur donne du temps et de l’écoute et partagent de l’amitié. » affirme Catherine.

Merci Catherine pour ce témoignage
 

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