19e baromètre de la pauvreté et de la précarité

Voici les enseignements majeurs du 19e Baromètre IPSOS/Secours populaire sur la perception de la pauvreté et de la précarité en France et en Europe, chiffres principaux à l’appui:

Ce jeudi 11 septembre, le Secours populaire français a lancé sa campagne « Pauvreté-Précarité » 2025 en dévoilant les résultats de son baromètre annuel Ipsos/SPF.

Pour sa 19ᵉ édition, l’étude comprend un baromètre sur la perception de la pauvreté et de la précarité en France et en Europe.

En France : Une précarité toujours plus ancrée

• 57% des Français connaissent aujourd’hui une personne proche vivant dans une situation de pauvreté : plus d’1 personne sur 5 (22%) est concernée au sein de sa propre famille.
• 34% des Français estiment le risque important de basculer dans la précarité dans les prochains mois : 59% déclarent ainsi craindre de ne pas pouvoir faire face à un imprévu.

Par rapport à la génération de leurs parents, les Français ont de plus en plus le sentiment d’être confrontés à une dégradation de leur accès à l’emploi, à la santé, au logement et aux vacances :

• 64 % des Français disent ne pas pouvoir faire de sorties ou de loisirs en famille (28% en 2010).
• 31 % des Français ne peuvent pas se procurer des aliments sains pour faire trois repas par jour (7% en 2010).
• 49 % des parents disent avoir honte de ne pas pouvoir offrir ce qu’ils veulent à leurs enfants.
• 48 % des Français se disent prêts à consacrer du temps à une association de solidarité.

Focus : Jeunesse et Précarité : une situation sociale difficile, couplée à une angoisse pour l’avenir

• En 2025, 50 % des jeunes se déclarent mécontents de leur niveau de vie, notamment en ce qui concerne le montant de leurs revenus et leur autonomie financière.
• Par comparaison, ils étaient 33 % en 2010.
• Même constat à l’antenne étudiante de la Fédération du Secours Populaire de TARBES : 17% de la population des jeunes de 0 à 25 ans accueillis dans notre structure, sont obligés de cumuler études et emplois précaires, ce qui nuit à leur sérénité et leurs études.
• Ces jeunes ne sont plus simplement des bénévoles mais deviennent des personnes aidées.

1 – Alimentation, culture et loisirs : droits en danger

48 % des jeunes rencontrent des difficultés à se procurer une alimentation saine et équilibrée (en 2010, ils étaient 29 %).

Le Secours populaire reste un acteur majeur sur l’accès à une alimentation saine en diversifiant des actions comme :
− Les partenariats avec producteurs locaux
− Distribution de produits bio à l’antenne étudiante de Tarbes
Trop souvent, la lutte contre la précarité se limite à l’accès aux biens dits de première nécessité (alimentation, logement).

Le Secours populaire agit en ce sens, en ne réduisant pas son rôle à une aide matérielle : il soutient l’accès à la culture, aux loisirs.
− Partenariat avec les CEMA : des étudiants ont participé au festival de théâtre d’Avignon en juillet 2025
− Partenariat avec le PARVIS (tickets cinéma) et partenariat avec Médiane (tickets spectacles).

2 – Santé : un accès de plus en plus inégal

40 % des jeunes déclarent rencontrer des difficultés pour accéder au système de santé.
− en Partenariat avec la CPAM qui s’assure que tous les jeunes ont une couverture santé. De plus la CPAM leur attribue une somme de 150€ pour acheter des produits d’hygiène et des produits alimentaires de qualité.

3 – L’engagement des jeunes : une énergie à soutenir

Malgré les difficultés, les jeunes restent mobilisés et désireux d’agir. Les jeunes étudiants se mobilisent avec les bénévoles du Secours Populaire en participant aux collectes qui leurs sont destinées.

Depuis 80 ans les bénévoles du SPF défendent un modèle de solidarité active et populaire.

En s’adressant à tous, sans discrimination, sans condition, sans jugement, le Secours Populaire porte une vision émancipatrice et profondément citoyenne.

Ensemble, continuons à construire un monde plus juste et solidaire

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