Les conséquences du confinement pour les plus démunis

Depuis plus de 8 mois, en raison de la grave crise sanitaire la France vit au ralenti voyant son économie chuter avec des conséquences dramatiques sur les personnes que nous aidons. Le département de l’Orne a vu le nombre de personnes dans la précarité augmenter.

« Nous assistons à un raz de marée de la misère » comme le disait notre président Julien Lauprêtre et plus que jamais nous devons jouer ce rôle d’avocat des plus pauvres et alerter la puissance publique sur l’augmentation de la pauvreté.

De l’étudiant qui n’a pas pu travailler cet été, à la mère de famille qui ne touche plus la pension alimentaire, au chômeur en fin de droit, nous avons vu arriver dans toutes nos permanences d’accueil de nouvelles personnes qui n’auraient jamais pensé franchir le seuil du Secours populaire français ainsi que celles d’autres associations humanitaires.

Le Secours populaire de l’Orne a décidé de garder la distribution des colis alimentaires et l’épicerie solidaire ouverte, mais nous avons dû fermer nos boutiques solidaires et arrêter toutes nos activités réduisant de fait nos rentrées financières.

Depuis le début du confinement, nous avons eu plus de 100 colis d’urgence par mois et une augmentation de plus de 45 % d’inscriptions pour l’aide alimentaire ; nous aidons plus de 5.400 personnes soit 1.500 familles, sans compter les personnes que nous aidons au travers de l’épicerie solidaire sans être inscrites pour une aide alimentaire, soit plus de 1.000 familles par mois.

Nous avons pu malgré tout, cet été, organiser des vacances pour les enfants dans le cadre des colos apprenantes, mais tout ce que nous avions prévu en séjours culturels et vacances familles ont été annulées.

Nous remercions tous nos partenaires qui ont fait preuve d’une grande générosité en nous faisant des dons, qu’ils soient alimentaires ou financiers, mais également par leurs mots de soutien et d’encouragement.

Le nombre de donateurs a augmenté d’une façon régulière depuis le 17 mars. Qu’ils en soient remerciés. Les dons nous sont indispensables pour faire encore plus de solidarité.

Nos plus grands remerciements vont à tous les bénévoles et salariés qui ont été « sur le pont » malgré les risques encourus. Dès les premiers jours, ils ont répondu présents. Sans eux, la solidarité serait impossible.

A quelques jours des fêtes de fin d’année, souvent synonymes d’exclusion pour les personnes que nous aidons, le Secours populaire de l’Orne va tout mettre en œuvre afin que celles-ci puissent passer des fêtes de fin d’année « comme toute le monde » avec notamment le colis de Noël et ses produits festifs.

Depuis plus de 75 ans que le Secours populaire français existe et 43 ans pour la fédération de l’Orne, le Secours populaire a toujours lutté contre toutes les exclusions, la pauvreté, la précarité et continuera à le faire. Par le passé, le SPF a connu bien des crises et surmontera cette crise sanitaire.

Nous répondrons toujours présents pour aider toutes les personnes qui solliciteront notre aide.