Émanciper

  • Vacances

Pas de vacances pour les bénévoles du Secours populaire du Gard – France Bleu Gard Lozére –

Mis à jour le
Vacances

L'été sera animé pour le Secours populaire du Gard. L'association multiplie ses actions pour permettre aux familles les plus démunies de souffler un peu. Avec la crise sanitaire, la précarité s'est encore aggravée dans le département.

Près de 40% de fréquentation en plus dans les locaux du Secours populaire de la route d’Avignon à Nîmes depuis le début de la crise sanitaire. En 2020, ce sont 44.500 personnes qui ont ainsi franchi la porte de l’association pour une aide alimentaire. Pour Myriam Fabre, la secrétaire générale de l’association dans le Gard, la précarité s’est donc encore aggravée dans le département, l’un des plus pauvres de France. « La population s’est appauvrie. Partir en vacances ne serait-ce que huit jours pour certaines familles, c’est impossible. »

D’où la multiplication des animations pendant l’été pour permettre aux familles les plus démunies de profiter elles aussi, des vacances. Au programme, une initiation au BMX pour une cinquantaine d’enfants à Uzès le 8 juillet, une sortie à Avignon le 12, un mini camp musical pour les 6 à 16 ans lors du festival Jazz à Junas (21 au 24 juillet), un stage au festival d’Avignon pour les étudiants (21 au 25 juillet) sans oublier bien sûr la traditionnelle « Journée des oubliés des vacances » le 25 août au Grau-du Roi.
Les étudiants aussi

Parmi les personnes aidées par l’association, les étudiants. Leur nombre a doublé en 2020. Une aide qui va se poursuivre tout l’été, avec des permanences du Secours Populaire en juillet et en août sur le site universitaire de la rue Hoche, la cité Matisse fermant pendant les deux mois d’été. « Certains étudiants n’ont pas trouvé de jobs d’été. Ils se retrouvent donc en difficulté pour se nourrir et pour étudier confie Fabienne Oleron, bénévole depuis deux ans. En plus de l’aide alimentaire et des produits d’hygiène que nous leur apportons, nous allons également leur proposer un kit ménage. Déjà qu’ils ont du mal à se nourrir, acheter des produits d’entretien, c’est pas possible. »

Grâce à des dons, l’association a également pu acheter une quarantaine d’ordinateurs reconditionnés pour permettre à ces étudiants de travailler. « Certains suivaient les cours sur leur téléphone ! » Le Secours populaire espère également pouvoir trouver les fonds nécessaires pour acheter des tablettes pour les collégiens à la rentrée.
Une rentrée difficile

Un moment toujours compliqué pour les familles, confie Myriam Fabre. « Les familles sont restées enfermées pendant plusieurs mois, leurs ressources ont baissé. Pendant les vacances, elles vont se lâcher. Je le comprends très bien mais elles ne vont pas penser à la suite. Ce qui arrive souvent, c’est qu’en septembre, les parents se trouvent un peu démunis au moment de la rentrée scolaire qui engendre beaucoup de frais. » Une collecte de fournitures sera donc organisée ce samedi 2 juillet dans les magasins Carrefour de Nîmes Ouest et d’Uzès.

Le Secours populaire travaille également avec plusieurs associations caritatives sur un nouveau projet pour le mois de septembre. Un tiers-lieu qui ouvrira dans les locaux de l’ancien restaurant « Le petit baobab » rue Sainte-Catherine à Nîmes. Un lieu où les familles hébergées en CADA (centre d’aide pour les demandeurs d’asile) ou à l’hôtel pourront bénéficier d’un vrai repas chaud au moins une fois par jour. Le cuisinier vient tout juste d’être recruté.

Thématiques d’action