Journée mondiale du refus de la misère Secours populaire français : Alerte, pauvreté !

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En deux ans, la fréquentation des permanences d'accueil et de solidarité du Secours populaire français a progressé de 25 % en Côte-d'Or. La Fédération de Côte-d'Or lance un appel à la générosité, à l'occasion de la 20e Journée mondiale du refus de la misère.

L’an dernier, 776 familles y ont été accueillies ainsi que 530 personnes seules, 228 538 équivalent-repas ont été distribués dans les libres-services de la solidarité créés par l’association et 4 000 journées de vacances ont été offertes. Derrière la sécheresse de ces quelques chiffres, des familles, des personnes isolées, des personnes âgées, des jeunes, des chômeurs, des handicapés et des travailleurs pauvres qui ont besoin d’aide pour se nourrir, se vêtir, se soigner, se divertir un peu. En deux mots pour « vivre dignement ».
A l’occasion de la 20e Journée mondiale du refus de la misère, la Fédération de Côte-d’Or du Secours populaire a tenu hier à témoigner sur cette situation, profitant de l’occasion pour lancer un appel aux dons et à la générosité.

Ancrage profond

« L’exclusion se banalise », constate David Lebugle, nouveau secrétaire
général de l’association dans le département depuis ce week-end. « Surtout, la pauvreté s’ancre profondément et devient transgénérationnelle dans certaines familles dont les parents, puis les enfants et aujourd’hui les petits-enfants fréquentent nos permanences.
Autre phénomène, nous accueillons de plus en plus de personnes seules, de personnes âgées aux retraites insuffisantes pour vivre dignement, également de jeunes sortant d’études sans travail et qui ne peuvent pas encore toucher le Rmi ou encore de jeunes qui font des études et qui n’ont pas de quoi subsister avec leur seule bourse. »
Face à ce constat, le Secours populaire mène différents types d’action.

Quatre fois par an, ses libres-services de la solidarité permettent aux
familles inscrites à son fichier (300 familles accueillies dernièrement sur Dijon) de repartir avec un panier d’environ 80 € de marchandises en
échange d’une participation de 8 €. L’an dernier, 114 tonnes de produits ont été ainsi distribuées, dont 60 en provenance des surplus de l’Union européenne.

« Part de rêve »

Autre axe d’intervention, les permanences d’accueil offrent une écoute,
une aide d’urgence, voire une orientation vers les services sociaux concernés. Il existe neuf points d’accueil dans le département à Dijon,
Beaune, Chenôve, Chevigny, Genlis, Is-sur-Tille, Quetigny, Saulieu et
Venarey-Les Laumes.
Parce que « Les vacances, ça fait grandir » et que « chacun a droit à sa part de rêve », le Secours populaire offre chaque année des journées de vacances à des enfants (120 cette année envoyés en colonie ou dans des familles d’accueil en Hollande, en Suisse ou en Côte-d’Or) et des familles (35 aides en 2007).
L’association complète cette action par des sorties familiales, une Journée des oubliés des vacances (JOV) ou encore une journée à la neige.
Pour financer toutes ces actions, le Secours populaire a besoin de dons, lesquels constituent le tiers de ses ressources (125 000 €, hors urgences, l’an dernier). Mais il insiste aussi sur les possibilités offertes par les legs, les donations ou les assurances-vie ainsi que par les aides matérielles que pourraient lui apporter des entreprises (transport, stockage, produits.), à l’instar par exemple d’Amora-Maille.

« La pauvreté est là, elle s’installe encore plus fortement, durablement », constate David Lebugle, « nous avons besoin de moyens pour réaliser des actions concrètes de solidarité. »


Source : Le Bien Public Frank MAUERHAN