Zoom sur la distribution alimentaire à Dijon

Lundi matin, 9h00, la distribution alimentaire ouvre ses portes. Les premières personnes aidées se présentent munies de leur convocation. Pour 3 à 5 euros, elles repartiront avec un caddie bien rempli d’aliments de base et aussi de produits frais (fruits, légumes, œufs, fromages, viandes), produits congelés et produits d’hygiène. Durant sa visite, chaque personne est accompagnée par un bénévole ; c’est un moment riche en échanges pendant lequel les bénévoles peuvent donner des conseils pour utiliser certaines denrées ou partager des recettes. Partager c’est déjà agir! Dominique, une bénévole a appris comment cuisiner le manioc. Eh oui on trouve de tout à la distribution alimentaire pas que des boites de raviolis, le symbole de l’aide alimentaire… parce que les sources d’approvisionnement même si elles restent toujours insuffisantes sont diverses et variées.

En effet avant la distribution proprement dite, il y a beaucoup à faire pour remplir les rayons :

• Réception et gestion des palettes de produits secs ou congelés en provenance du SEAA (soutien européen aide alimentaire anciennement FEAD). 30 à 40 tonnes de produits par an sont stockés, comptabilisés, gérés et répartis entre les différents comités de Côte d’Or . Les gros bras et conducteurs de transpalette sont les bienvenus.
• La ramasse : 2 fois par semaine, le mardi et le samedi à Carrefour Toison d’Or, une équipe part pour récupérer chez notre partenaire des produits frais essentiellement. Ensuite ces produits sont triés, rangés, mis au frais en attente du jour de la distribution.
• Récupération de légumes chez les maraîchers tels que les pommes de terre que Roger va chercher directement à la ferme
• Opérations de collecte à la sortie des supermarchés

La distribution alimentaire assurée par une vingtaine de bénévoles a lieu 3 jours par semaine et reçoit quelques 650 familles préalablement inscrites. En raison de la diminution des stocks attribués, ces familles bénéficieront désormais seulement d’une distribution tous les 2 mois.

Beaucoup sont gênées d’être là et ne souhaitent pas parler. Pascale était venue ce matin et a accepté de témoigner. En invalidité depuis 2 ans, elle ne peut plus travailler. Elle vit seule avec ses 2 enfants. Elle vient chercher un complément au secours populaire français, surtout des produits frais mais elle prend tout bien volontiers. « C’est difficile pour moi psychologiquement de faire ces démarches.

En dehors de ces créneaux, des colis d’urgence préparés à l’avance sont distribués aux personnes en grande difficulté qui se présentent à l’accueil.

Notre antenne mobile, le Solidaribus, livre également des colis dans le Mirebellois Fontainois là où il n’y a pas de comité et dans les foyers de migrants : Verriers, Ateliers, Plombière-les-Dijon et Châtillon-sur-Seine.

L’aide alimentaire est l’une des actions les plus indispensables aussi au Secours populaire français c’est la porte ouverte vers l’accès aux droits au sens large et d’autres formes de solidarité telles que la santé, les loisirs, le sport, les vacances, les pratiques culturelles, le droit à l’éducation… qui permettent tout simplement de mieux vivre.

Merci à Florence, Roger, Dominique, Martine, Daniel qui étaient présents ce matin, merci à tous les bénévoles de l’aide alimentaire pour leur engagement et leur disponibilité car c’est une activité qui demande beaucoup.