Rendre les personnes aidées, acteurs de la solidarité

Le Secours populaire refuse l’assistanat et attache une importance très grande à la dignité de la personne. C’est pourquoi les personnes accueillies sont encouragées à être des acteurs de la solidarité.

  • Mis à jour le :
Dans l’arrière-salle du libre-service de Villeneuve-sur-Yonne, on croise des profs qui portent des cageots et d’autres bénévoles qui viennent prendre un café. C’est le lieu de discussion, de plaisanteries… et de travail, avril 2012.
Olivier Pasquiers / le bar Floréal

La solidarité est basée sur une relation d’égal à égal avec les personnes accueillies. C’est une interaction à laquelle chacun participe, une relation spécifique qui se différencie du travail social. La solidarité est proposée dans le respect de la dignité de la personne et le refus de l’assistanat.

Dans cette perspective, les personnes accueillies sont invitées à participer bénévolement aux actions de solidarité, à la hauteur de leur souhait et de leur disponibilité. Ce possible engagement permet aux personnes de se construire une place différente, de tisser de nouveaux liens sociaux, d’acquérir de nouvelles compétences et de prendre part à la vie de l’association.

Le refus de l’assistanat prend corps également dans le principe d’une contribution financière symbolique reversée pour la solidarité : selon ces moyens, chacun soutient ainsi concrètement la solidarité. Ceci amoindrit l’effet de dissymétrie qu’implique souvent la relation d’aide entre celui qui donne et celui qui reçoit. Ce dernier n’est pas cantonné au rôle du récepteur captif et passif pour qui le don peut constituer une dette. Il participe au projet qui contribue à le soutenir.

Localisation

Mots-clés